SKALA OROPOU. – Nécropole occidentale - 1987
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Skala Oropou
Sur le terrain de l'Organisme des Établissements scolaires, à la limite Ouest de ta bourgade, M. Pologiorghi (IIe ΕΠΚΑ) a mené une fouille à grande échelle. Elle y a dégagé une partie de la nécropole occidentale de la ville antique, utilisée de la fin du Ve ou du début du IVe s. av. J.-C. jusqu'au Bas-Empire. Quatre grands bâtiments funéraires (fig. 1-2) et 45 tombes, d'entre le début de l'époque hellénistique et le Bas-Empire, ont été fouillés. Les tombes sont de types variés : tombes à ciste, à tuiles, en jarre et en fosse. La plupart des tombes à ciste ont été réutilisées. L'un des bâtiments funéraires est rectiligne ; un autre, du IVe s. av. J.-C., est constitué d'un grand enclos rectangulaire. On a recueilli un relief funéraire de la fin du Ve s. av. J.-C., de nombreuses stèles funéraires inscrites, des bases de stèles et des fragments architecturaux du bâtiment funéraire à enclos, remployés pour la couverture ou les parois des tombes à ciste. Nous en retiendrons le bloc de grès portant, sur la face supérieure, l'inscription funéraire Τίμα, gravée ἐπὶ τὰ λαιά (début du VIe s. av. J.-C.) et une stèle en marbre blanc portant l'inscription Ἡλιόδωρος / Θεοδότου / [Κ]ασσανδρεύς, de la fin du IIe ou du début du Ier s. av. J.-C. La stèle en marbre de la fig. 3, avec représentation en relief dans une conque, est celle de Βίοτις Δημογένους / Ῥαμνουσίου / θυγάτηρ ; elle date du Ier s. ap. J.-C. Biotis porte un chiton ceinturé et un himation couvrant la tête, dont elle écarte un pan de la main droite, selon un type statuaire inspiré d'œuvres attiques du IVe s. av. J.-C. Fait remarquable pour une stèle de ce type, les moulures de l'arc plein cintre ne sont pas rendues, et elle n'est pas surmontée d'un couronnement. Nous illustrons enfin fig. 4 un fragment de tuile inscrite, portant les lettres ΛΙΝΝḤ[.
ArchDelt 42 (1987) [1992], Β'1, p. 103-107.
Le relief funéraire de la fin du Ve s. mentionné supra est publié par M. Pologiorghi, Boreas 13 (1990), p. 13-26.
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