ISTHMIA. – Sanctuaire de Poséidon - 1991

Sous la direction de E.R. Gebhard (University of Illinois), une campagne d'étude et de restauration a été menée sur le secteur du sanctuaire de Poséidon.
F. Hemans a complété son étude des 1400 blocs du temple archaïque de Poséidon retrouvés dans les fouilles, représentant 20 % du total d'origine. Sur l'habitat de Rachi, V. Anderson- Stojanovic et D. Peck ont complété le relevé des maisons et ateliers fouillés en 1954-1956 et 1989 : les bâtiments étaient alignés sur au moins deux passages, et l'on accédait au sommet par des escaliers taillés dans le rocher. La destruction violente du site date de la fin du III^e s. av. J.-C. Dans le sanctuaire, on a nettoyé des tronçons de la route de Corinthe. Les installations hydrauliques Ouest étaient probablement à l'origine installées dans une grotte, située à l'extérieur du sanctuaire. À l'Est du temple, l'étude de l'extension orientale du téménos du Haut-Empire a montré que l'angle Nord-Est de l'enceinte n'était pas conservé ; il semble qu'une entrée du sanctuaire ait été ménagée dans le portique Est.
L'équipe a également poursuivi l'étude des différentes catégories de matériel (céramique archaïque — K. Arafat étudie le matériel du puits de 19,75 m de profondeur, comblé à la fin du V^e s. av. J.-C. —, figurines — D. Mitten a prêté une attention particulière à un groupe de taureaux modelés datant vraisemblablement du VIII^e s., ainsi qu'à trois chaussures ou bottes en terre cuite —, monnaies [L. Houghtelin], poterie mycénienne [C. Morgan]).

E.R. Gebhard et F.R. Hemans publient, Hesperia 61 (1992), p. 1-77, un rapport détaillé sur les fouilles menées en 1989, dont le BCH 114 (1990), Chron., p. 723, avait rendu compte. La construction du temple et de l'autel archaïque de Poséidon est désormais datée de la 1^re moitié du VII^e s. ; elle est contemporaine de celle du téménos. Une nouvelle étude de la céramique du sanctuaire révèle l'existence d'un petit établissement du Bronze Récent.