MESSÈNE - 1991
Messini (ancient), Messène antique
1) Temple d'Artémis Orthia. — P. Thémélis a mis au jour, au Nord-Ouest de l'Asklépieion, un temple prostyle de 8,42 x 5,62 m, constitué d'un sékos presque carré et d'un vestibule auquel accédait une rampe (fig. 1). Aux alentours de la façade tétrastyle, on a dégagé des bases votives et des stèles inscrites : sur l'une des bases, les restes de plomb attestaient la présence d'une statuette de bronze, dont on a retrouvé un bras et une jambe ; on y lit l'inscription suivante, de la 2e moitié du IIIe s. ap. J.-C. : Διοσκουρίδας / Ἀντικράτεος / ἀγωνοθετήσας / Ἀρτέμιτι Ὀρθείαι. La fouille a livré deux trésors (monnaies de bronze de Messène et d'argent de la ligue achéenne, datant de la 1re moitié du IIe s. av. J.-C.), ainsi que de nombreuses figurines en terre cuite, dont la majorité représente Artémis Chasseresse et Phosphores. Plusieurs fragments pourraient appartenir à la statue cultuelle, en marbre. On signale la découverte d'un traité entre les Messéniens (représentés par l'héritier d'Antipatros Polyperchôn) et les Macédoniens (par le fils d'Alexandre), concernant l'établissement d'une garnison macédonienne sur l'acropole de l'Ithôme en 317 av. J.-C.
2) Téménos d'Athéna Kyparissia. — Accolé au côté occidental du temple d'Artémis, on a dégagé le mur de soutènement d'un autre bâtiment, que les catalogues de κιστιοκόσμων καὶ προστατῶν τῆς Ἀθηνᾶς Κυπαρισσίας recueillis alentour permettent d'identifier comme faisant partie du téménos de cette déesse.
Ces deux sanctuaires datent de la première phase architecturale de la cité (IVe-IIIe s. av. J.-C.), l'Asklépieion ayant été construit, selon les résultats des fouilles récentes, pendant la 1re moitié du IIe s. av. J.-C.
3) Asklépieion. — Dans la grande salle de l'angle Nord-Est, des installations de fortune de la Basse Antiquité avaient détruit les vestiges hellénistiques, rendant l'identification de la pièce impossible.
4) Stade. — Dans la partie orientale du stade, on a mis au jour une tribune dallée à deux degrés, supportant un fauteuil monolithe à pattes de lion — celui du prêtre de Zeus Ithômas éponyme de l'année ; elle est flanquée au Sud d'un banc de proédrie à dossier comptant sept places, avec pattes de lion et marche-pied (fig. 2).
Ergon (1991) [1992], p. 28-35.
Les résultats des fouilles de 1988, qui avaient été mentionnés dans le BCH 113 (1989), Chron., p. 610-612, font l'objet d'un nouveau rapport dans les PraktArchEt (1988) [1991], p. 43-79.
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