ÉPIDAURE. – Sanctuaire d'Apollon Maléatas - 1992
B. Lambrinoudakis a poursuivi en 1992 les travaux de restauration du sanctuaire d'Apollon Maléatas, ainsi que le nettoyage des anciennes fouilles de Kavvadias.
On a achevé la restauration de l'intérieur du bain de la σκανά (fig. 1-2), jusqu'à la hauteur de la naissance des voûtes. Dans l'angle Sud-Est du sékos des Égyptiens, la naissance de l'arc du plafond voûté a été reconstituée. À l'Ouest de la terrasse mycénienne, on a dégagé sur 8,40 m le péribole légèrement courbe qui, à l'époque hellénistique et au Haut-Empire, protégeait le lieu de culte en retenant les terres de la colline. Un petit sondage permet d'autre part d'affirmer que l'angle Nord-Ouest des fondations de l'autel classique repose sur des remblais du IVe s. av. J.-C., ce qui pourrait expliquer qu'elles soient, comme dans l'angle Nord-Est, renforcées par leurs trois assises inférieures en saillie.
Le nettoyage de la partie Nord-Ouest de la σκανά, installée sur d'imposants murs de plus haute époque, a mis au jour les murs d'une pièce rectangulaire, fondés dans un remblai du IVe s. av. J.-C. : de même orientation et de même appareil que ceux déjà dégagés sous le sol dans d'autres secteurs de la σκανά, ils pourraient appartenir au bâtiment des ἐπὶ Κυνὸς σκαναμμάτων des inscriptions (IG IV2 1, 109), qui comprenait un νακόρειον, une πάστας, une κλισία et des πύργοι. Dans la partie orientale de la σκανά, plus haut sur la pente, on a achevé la fouille de la pièce Ρ (3,40 x 5,40 m), commencée par Kavvadias : un long couloir, passant à l'arrière du bâtiment thermal, du sékos des Égyptiens et de la pièce H, y montait du Sud par un escalier. Sur le palier aboutissait l'escalier montant des pièces occidentales aux pièces orientales ; immédiatement à l'Est, un autre escalier prouve l'existence d'un étage dans la partie haute de la σκανά.
Les thermes romains, au Sud de la citerne d'Antonin, se prolongeaient vers le Nord-Est, en direction de la pente où s'étendait la partie haute de la σκανά. On a dégagé une seconde citerne. Du matériel céramique, on peut conclure que l'installation fut utilisée du IIe au IVe s. ap. J.-C.
Ergon (1992) [1993], p. 8-20.
Sur les fouilles de 1989, dont les résultats avaient été résumés dans le BCH 114 (1990), Chron., p. 730, cf. désormais le rapport, abondamment illustré, de B. Lambrinoudakis, PraktArchEt (1989) [1992], p. 43-56.
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