AIGEIRA ANTIQUE. - Sanctuaire de zeus, Bâtiments byzantins et Agora - 1994
Aigeira
La campagne de fouilles de 1994, dirigée par A. Bammer, a porté sur les secteurs suivants :
1) Sanctuaire de Zeus. — Le Bâtiment I, situé à l'Ouest, est de la même taille et de la même forme que le naïskos D, près du théâtre (8,5 x 16,99 m). Le pronaos est cependant constitué de fondations en blocs de calcaire soigneusement travaillés. La cella comporte un sol en mosaïque de galets. Le Bâtiment II, sans doute un périptère, n'est pas en aussi bon état que le Bâtiment I ; les fondations de la péristasis ne sont conservées que sous forme de tranchées. La cella comportait vraisemblablement deux rangées de supports intérieurs. La longueur du périptère reste encore inconnue, mais sa largeur atteint 12,50 m. Des blocs de remploi, dont un chapiteau dorique du début de l'époque classique, ont été intégrés dans les fondations. De même époque, une cimaise en terre cuite avec frise de palmettes peinte provient du remblai, ainsi qu'un fragment de palmette en relief.
Dans le champ Tsaoussis, la maison moderne de vendangeur III a fait l'objet de relevés. Elle repose de toute évidence directement sur des fondations antiques car elle reprend exactement les orientations des Bâtiments I et II.
2) Bâtiments byzantins. — Les bâtiments byzantins avec leurs murs conservés en élévation ont été relevés sur la bordure Ouest de la colline qui jouxte la rue à l'Est, comme dans le secteur des tombes à chambre. Les constructions ne sont pas ordonnées selon un plan orthogonal, mais suivent la topographie naturelle de la colline. Les pièces devaient être voûtées. La datation et l'utilisation de ces complexes restent encore obscures. On propose des thermes, en raison de la proximité de l'aqueduc, ou un cloître.
3) « Agora». — Deux édifices ont été dégagés : au centre, un bâtiment circulaire ou une exèdre et, au Nord, un bâtiment rectangulaire, peut-être le bouleutérion.
Enfin, un chemin a été tracé pour les agriculteurs, en contrebas de l'acropole, avec l'autorisation de la VIe ΕΠΚΑ. Il a été relevé par des étudiants autrichiens. Jusqu'ici seuls des tessons hellénistiques et romains ont été repérés.
S. Papageorgiou, M. Arnold, J. Laborel et S. C. Stiros, IJNA 22 (1993), p. 275-281, étudient le relèvement du port d'Aigeira depuis l'époque hellénistique, hausse due en partie au moins à un séisme survenu à l'époque byzantine (900-1200), qui a dû bouleverser l'histoire économique et culturelle de la ville.
A. Bammer donne dans JŒAI 63 (1994), Beiblatt, p. 32-39, un rapport sur les travaux effectués en 1993 et déjà résumés dans BCH 118 (1994), Chron., p. 723-724.
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