LOUSSOI. - Phourni - 1994
À Phourni, V. Mitsopoulou-Leon a concentré ses recherches sur la terrasse inférieure dans le but de relever le tracé des murs avec les entrées afin de saisir les limites de l'ensemble et mettre en relation les niveaux de circulation constitués de terre battue argileuse avec le sol de l'andrôn et celui des salles d'eau constitué de plaquettes de céramique.
En limite Nord de l'édifice, à l'extérieur, le secteur au Nord de la pièce de travail et des bassins présentait un niveau de sol appartenant à la phase la plus récente.
Le mur Nord de la salle de bain, dans sa première phase, courait jusqu'au mur Ouest percé à l'origine d'une porte. Un récipient de stockage occupait l'endroit de l'ouverture ; ce récipient, avec trois pithoi et une amphore, appartenait à la seconde et dernière phase d'utilisation de la maison avant sa destruction (cf. BCH 118 [1994], Chron., p. 723).
Un escalier en fragments de tuiles pris dans du mortier donnait accès à la pièce au foyer depuis la salle de bain.
Dans le passage entre la pièce au foyer et la salle de bain, des pierres de taille moyenne sont incrustées de manière irrégulière dans un lit d'argile, probablement une intervention postérieure. Un des bassins, de plan carré fragmentaire, de plus petites dimensions que le premier, lui était accolé au Sud et fut supprimé lors des modifications de la salle de bain. Une cuve circulaire en même matériau était plantée dans le sol de plaquettes dans l'angle Nord-Ouest du petit bassin ; pourvue d'un bord en bourrelet avec une large rigole, elle recueillait l'eau du sol qui, à cet endroit, est légèrement incliné en sa direction.
Les pierres disposées dans l'angle Sud-Ouest de la salle de travail sont interprétées comme les fondations d'une construction non conservée en élévation, peut-être un four. Un examen détaillé du socle en pierres sèches du mur Nord de la pièce de travail où les appliques en bronze de la porte ont été retrouvées l'an passé (cf. ibid.) indique que la pièce était accessible depuis le Nord.
À l'Est de la pièce à fonctions multiples, à côté de l'andrôn, quelques degrés taillés dans le rocher menaient à la terrasse supérieure. Quelques tronçons de murs ont été relevés.
Des petits objets confirment la chronologie des phases reconnues les années précédentes.
K. Tausend étudie, JŒAI 63 (1994), Beiblatt, col. 41-51, l'existence éventuelle d'une voie antique entre Kalavryta et Katô Kleitoria. La recherche se fonde sur des récits de voyage du XIXe siècle et sur des indices fournis par les sources antiques (Pausanias, VIII 18,7 sq. ; Hérodote, VI 74). Le tracé de la voie a pu être retrouvé à plusieurs reprises sous forme de murs de terrasses, d'ornières ou d'un large passage taillé dans le rocher sur le col. Les traces sur la surface taillée constituent le seul élément de datation. Un autre col, le « klimax » ou « Portas » sur le mont Kténias, à la frontière septentrionale entre l'Arcadie et l'Argolide (cf. Pausanias, VIII 6,4), peut être pris pour comparaison. Il a les mêmes caractéristiques que le passage coupé dans le rocher de Xérokampos. Cf. BCH 118 (1994), Chron., p. 723.
V. Mitsopoulou-Leon, dans JŒAI 63 (1994), Beiblatt, p. 40-44, donne le rapport des fouilles effectuées en 1993 et déjà résumées dans BCH 118 (1994), Chron., p. 723.
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