CÉPHALONIE. – Sami - 1985
Sami, Samos, Aigialos
Les onze fouilles dont les rapports sont publiés par la VIe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques dans l'ArchDelt 40 (1985) [1990], Chron., p. 141-147, ont été effectuées en 1985 dans la seule ville de Sami.
— Sur les pentes du Kyatis, où était établie la ville classique, on a dégagé un mur de soutènement en moellons bruts, de la fin du Ve ou du début du IVe s. av. J.-C., ainsi qu'un mur de soutènement d'époque impériale, remployant les blocs de ses prédécesseurs classiques ;
— un enclos funéraire et neuf tombes de la nécropole classique ont été mis au jour. D'une autre nécropole, on a dégagé un enclos funéraire hellénistique, en forme de Π, la voie funéraire à chaussée de cailloutis, un bûcher classique ou hellénistique, ainsi que treize tombes, dont huit à ciste, classiques et hellénistiques, et cinq à ciste et à tuiles, d'époque impériale. Une des tombes à ciste romaines, double, abritait dans une chambre cinq et dans l'autre quinze squelettes. Sur un autre terrain, on a fouillé une chambre funéraire, appelée par les habitants, qui l'ont utilisée comme four jusqu'à la 2e Guerre Mondiale, « le four d'Hadrien » : carrée, à couverture de tuiles et sol de ciment, elle abritait trois tombes maçonnées ; à l'extérieur, on a dégagé une autre tombe à tuiles, du IVe-Ve s. ap. J.-C. ; à gauche de l'entrée se trouvait une base de statue, et, au Nord, un enclos funéraire contenant deux tombes. Enfin, une tombe à tuiles à deux niveaux, du IIe s. ap. J.-C., a livré entre autres offrandes une petite pyxis en plomb ;
— parmi des vestiges de bâtiments de diverses époques (du IIe au Ve-VIe s. ap. J.-C.), mentionnons un bâtiment public de la fin du IIe ou du IIIe s. ap. J.-C., en Γ, probablement à portique, orné d'une mosaïque à motifs géométriques d'une grande diversité (fig. 1). Il fut détruit dans un tremblement de terre, puis par un incendie. On y a trouvé, remployée dans un mur du Bas-Empire, la base inscrite d'une statue de bronze. Dans un état postérieur du bâtiment, on y installa un pressoir ;
— on signale également les hypocaustes de thermes, que l'appareil des murs, en opus testaceum, permet de dater du IIe-IIIe s. ap. J.-C. ; un autre ensemble thermal, du IIe s. ap. J.-C., voisinait avec un four céramique et un édifice paléochrétien détruit dans un incendie.
D'autres vestiges architecturaux du IIIe-IVe s. ap. J.-C. restent de destination indéterminée. Enfin, la jetée d'époque impériale, d'orientation Nord-Sud, a été en grande partie détruite au cours de travaux dans le port.
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