GIALIA. - Monastère géorgien de Ghalia - 2006
Informations Générales
Numéro de la notice
16
Année de l'opération
2006
Chronologie
Mots-clés
Monastère - Inscription - Monnaie - Peinture - Revêtements (mur et sol) - Métal - Pierre - Édifice religieux - Sanctuaire
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Gialia, Yalya, Yialia
Gialia, Yalya, Yialia
Notices et opérations liées
Description
La première campagne de fouilles dans le monastère géorgien de Gialia (district de Paphos) était dirigée par Iulon Gagashidre (pour le Ministère de la culture de Géorgie) et par Giorgos Philotheou (pour le Département des antiquités de Chypre).
En 1981, Vakhtang Jobadze avait localisé les vestiges du monastère géorgien médiéval dans la forêt de Paphos, à 5 km à l’Est du village de Gialia. Ce monastère est évoqué dans les sources anciennes écrites géorgiennes sous le nom de « Ghalia » ou de « monastère de Zhalia ». D’après ces sources, des Géorgiens étaient au service du monastère dès le Xe s. La reine de Géorgie Tamar (1184-1210) lui a manifesté un intérêt particulier. Au XIVe s., il appartenait aux Géorgiens. Des inscriptions gravées sur le pilier du porche Sud de l’église sont également datables du XIVe s. Le monastère disparaît des sources écrites après le XIVe s.
À la suite de l’accord conclu entre les gouvernements de Chypre et de Géorgie, sur la base de l’autorisation donnée par le Département des Antiquités de Chypre et avec la bénédiction du catholikos-patriarche de l’Église orthodoxe de Géorgie, son Excellence Élie II, le Ministère de la culture géorgien a organisé une mission à Chypre, sous la direction de Iulon Gagashidre, pour effectuer une fouille dans le monastère de Gialia.
Au cours des quatre semaines de la campagne, des fouilles de grande ampleur ont été effectuées. L’église du monastère a été dégagée des décombres qui l’encombraient sur une surface de plus de 500 m2, les limites en sont apparues plus clairement et on a pu distinguer et dater plus précisément les différentes phases de construction.
Le bâtiment le plus ancien du monastère est une église à trois absides, sans doute construite au Xe s. et dédiée à la Vierge. À la fin du XIe ou au début du XIIe s., une chapelle a été ajoutée sur le côté Nord. Elle était sans doute consacrée à saint Georges, comme le prouve une inscription murale en géorgien. Après sa destruction, le monastère est restauré au début du XIIIe s., semble-t-il, grâce à l’évergétisme de la reine Tamar. Une nouvelle restauration, de grande ampleur, a lieu à la fin du XIIIe ou au début du XIVe s.
Les trouvailles comprennent des éléments architecturaux, des fragments de peintures murales, des cloisons de fenêtres, une croix en laiton, une monnaie d’argent et de la céramique, qui datent des XIIIe-XVIe s. Au XVIe s., le monastère, alors abandonné, fait l’objet d’un pillage barbare : les sols sont défoncés et on fait sauter le bâtiment. Malgré cela, il est évident que le monastère était riche. C’est ce que prouvent la qualité des trouvailles archéologiques, ainsi que la présence de sols en marbre et de peintures murales d’excellente manufacture.
Les recherches archéologiques se poursuivront.
Auteur de la notice
Texte transmis par Pavlos FLOURENTZOS - (traduction : S. Fourrier)
Références bibliographiques
I. Gagashidre, dans le rapport d'activités du Département des antiquités de Chypre.
Légende graphique :
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localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2009-11-30 00:00:00
Dernière modification
2024-02-14 11:09:17