LOUSSOI. – Phourni - 1992
À Phourni, V. Mitsopoulou-Leon a poursuivi en 1992 la fouille des bâtiments du secteur Nord de la terrasse inférieure ; l'un des résultats de la campagne a été de confirmer que la terrasse inférieure était occupée par des habitations. On a d'autre part transporté au dépôt archéologique le foyer partiellement dégagé en 1991 : il était constitué de quatre éléments angulaires de 1 m de côté, en remploi, dans chacun desquels s'encastrait une plaque de sol. Dans la salle de bains, dont le sol de mortier était orné de bandes de fragments de tuiles enfoncés verticalement, on a repéré le long du mur Sud l'emplacement d'une baignoire à siège et d'un bassin. Le mur Nord est constitué d'un socle de blocs aux joints soignés, surmonté d'une assise de briques crues. Sous le sol de plaquettes passait une rigole. Dans un second état, on a arraché le mur occidental de la pièce, arasé la baignoire et le bassin et coupé la rigole en construisant un mur. Après ces remaniements, on construisit à l'Ouest de la salle de bains un nouveau bâtiment, où fut remployé un seuil en calcaire. De la couche de destruction proviennent en particulier une coupe du type Corinthe X (fin IIIe-début Ier s. av. J.-C.) et une monnaie de Patras datée des années 146-32.
Au Nord de la pièce au foyer, on a dégagé une cuve rectangulaire en fragments de tuiles et mortier, semblable à celle de la salle de bains. Après la destruction des édifices, on signale la construction, sur les vestiges plus anciens, de murets rudimentaires ; deux lampes du type Corinthe XXVII, datant au plus tôt du IIe s. ap. J.-C., fournissent un indice pour la chronologie de la destruction et de la reconstruction de fortune de l'habitat de Loussoi.
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