DODONE. – Prytanée - 1992
Dodone, Dodoni (sanctuaire)
S. Dakaris a poursuivi la fouille du prytanée (fig. 1-2), dont la salle de réunion était également garnie de gradins, probablement d'époque impériale, du côté Sud ; du côté Ouest en revanche devait passer un couloir. Le péristyle de la cour comptait 7 x 4 colonnes, qui reposaient sur des plaques isolées constituées des fragments de bases votives et honorifiques, posées sur la couche de destruction de 168-167 av. J.-C. Dans l'angle Nord-Ouest du bâtiment, on a mis au jour une petite installation dallée circulaire, avec traces de feu : elle supportait vraisemblablement une petite tholos couverte, où brûlait l'«ἄσβεστον πῦρ» du prytanée ou qui servait à la préparation des repas des archontes. L'entrée de la salle de réunion se situait sur le côté oriental de la salle, qui a réutilisé le tronçon occidental du péribole extérieur. Deux seuils de grès superposés datent respectivement du début du IIIe s. av. J.-C. et de la reconstruction du bâtiment après 219 av. J.-C. ; un troisième seuil, reposant sur la couche de destruction de 168-167, correspond à la reconstruction de 148. À un quatrième et dernier état appartient le dallage peu soigné dégagé devant l'entrée. Les salles en ruines du prytanée ont été réutilisées par des particuliers à partir de la fin du IVe s. ap. J.-C. Le mur Nord a sans doute remplacé une colonnade de la fin du IIIe s. av. J.-C., qui permettait le passage vers l'aile Nord, où étaient hébergés les archontes.
Le noyau d'origine du prytanée du début du IIIe s. ou de la fin du IVe s. av. J.-C. est conforme au type de l'habitation hellénistique ; c'est à la fin du IIIe s. av. J.-C., après la fondation du koinon des Épirôtes, que fut construite sur le côté Nord du bâtiment l'aile comprenant trois salles à neuf lits et trois pièces de service. L'existence du prytanée est encore attestée dans une inscription du IIIe s. ap. J.-C.
Ergon (1992) [1993], p. 62-68.
Concernant la campagne de 1989, on peut désormais consulter le rapport de S. Dakaris, PraktArchEt (1989) [1992], p. 176-184 (cf. BCH 114 [1990], Chron., p. 757).
Neuf lamelles oraculaires — dont celle mentionnée dans le BCH 107 (1983), Chron., p. 772 —, où sont mentionnés des citoyens ou des cités de l'intérieur et du littoral de l'Épire du Nord, sont rééditées par S. Dakaris, A. Ph. Christidis et J. Vokotopoulou, L'Illyrie méridionale et l'Épire dans l'Antiquité II (1993), p. 55-60.
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