PANAKTON. – Forteresse - 1991
Néolithique - Néolithique Final
Âge du Bronze - Bronze Ancien - Bronze Récent
Antiquité - Classique - Hellénistique
Prasinon
Dans la forteresse de Panakton, au-dessus du village de Prassino, la campagne de 1991, sous la direction conjointe d'A. Andrioménou, V. Aravantinos (IXe Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques) et M. H. Munn (Stanford University), visait à déterminer les caractéristiques stratigraphiques du site, à délimiter l'emplacement des niveaux classico-hellénistiques et mycéniens-protogéométriques intacts repérés lors de la prospection de surface et à préciser la chronologie des vestiges apparents.
L'occupation préhistorique se limite aux trois périodes du Néolithique Final-HA I, HR I-II et HR IIIC-Protogéométrique. Un abondant matériel de la haute époque mycénienne a été recueilli dans deux des sondages ; dans un autre sondage, une couche d'incendie était associée à des vestiges architecturaux datés de l'HR IIA et recouverte par une couche HR IIB. Des niveaux HR IIIC ont été dégagés dans trois des sondages, où une nouvelle couche d'incendie suggère une destruction du site au milieu de l'HR IIIC ; réoccupé à la fin de l'HR IIIC, le site semble ensuite avoir été utilisé sans interruption jusqu'à l'époque protogéométrique.
La plus grosse partie du matériel de chaque sondage date de l'époque classique et du début de l'époque hellénistique. Un pavement de tuiles date du dernier tiers du Ve s. Une tranchée effectuée à l'emplacement de la porte a traversé un remblai livrant un matériel HR et classique. Thucydide (V 39, 3) nous apprend que la forteresse fut détruite au printemps 420. On a mis au jour des niveaux et des vestiges du IVe et du IIIe s. av. J.-C. Parmi le matériel, signalons une remarquable tête miniature en marbre représentant un homme barbu, et une base de pilier hermaïque portant une dédicace des éphèbes de la tribu Hippothôntis, découverte dans le secteur de la porte, au milieu de vestiges architecturaux effondrés lors de l'abandon du site ca 200 av. J.-C.
Panakton fut réoccupé enfin à l'époque franque, comme en témoignent la céramique de la fin du XIIIe s. et du XIVe s. et les tronçons de murs encore visibles, dont certains construits sur des fondations classiques. On a partiellement mis au jour une église, avec son pavement de terre cuite, les fondations d'un autel et une prothésis. Plusieurs fragments d'une balustrade en marbre, du Byzantin Moyen, y étaient remployés. On signale également des fragments de peintures murales, dont l'une, en partie conservée in situ, sous le sol de terre cuite, représentait un personnage debout drapé. Un tornesello vénitien en argent d'Andréa Contarini (1368-1382) fournit un terminus post quem pour la dernière phase de l'édifice, à la fin de la domination catalane sur le duché d'Athènes. Un cimetière médiéval entourait l'extrémité orientale de l'église ; les tombes, apparemment hâtivement creusées, mais où les squelettes étaient couverts de chaux, abritaient vraisemblablement les corps de victimes d'une épidémie.
Les mesures de télédétection effectuées par S. Papamarinopoulos et la prospection au magnétomètre ayant permis de localiser en particulier une forte anomalie immédiatement à l'Est de l'église, on a dégagé la partie supérieure d'un four. L'équipe a prélevé des échantillons et commencé des études archéobotaniques, qui ont révélé la présence de blé, d'orge, de légumineuses variées, ainsi que de graines de plantes non domestiques ; 16 000 ossements animaux (mouton, chèvre, vache, cochon, cheval, cerf) ont été triés.
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