THERMOS - 1992

Deux secteurs ont été fouillés par I. A. Papapostolou en 1992, la stoa orientale et le temple d'Apollon.
1) Stoa orientale. — II est désormais assuré que le sol sur lequel sont tombées les tuiles de la toiture date de la reconstruction d'après 206 av. J.-C., et la couche de destruction d'après 167. La partie Sud de la nouvelle stoa était probablement plus courte que l'ancienne, dont l'extrémité Sud était peut-être, comme l'extrémité Nord, constituée d'une pièce fermée. Un mur de soutènement courbe, plus récent, ainsi que des tessons byzantins, attestent une occupation du site à l'époque médiévale.
2) Temple d'Apollon. — Afin de préciser la forme et la chronologie du Mégaron B, découvert par Sôtiriadis, on a entrepris la fouille des niveaux inférieurs du temple (fig. 1). Des vestiges de murs n'appartenant pas au Mégaron Β étaient en relation avec une couche de destruction de l'HR IIIA2-IIIB. Il semble que le Mégaron Β ait été construit, sans que le terrain ait été vraiment aplani, en partie sur les vestiges préhistoriques. L'angle Nord-Ouest de la pièce arrière est conservé sur trois assises. Le mur Nord, qui subsiste sur environ 7,50 m de long, jusqu'à l'aplomb du mur du sékos, n'est courbe dans sa partie occidentale qu'à cause de la pression des terres ; on n'observe d'autre part aucune courbure des murs des longs côtés (fig. 2). Le mégaron Β est donc un bâtiment rectangulaire normal, et non le bâtiment à murs légèrement courbes qui restait sans parallèle dans l'histoire de l'architecture grecque. Il faut par conséquent reconsidérer également la restitution de palissades à armature et d'une toiture en chaperon à l'arrière.
On a partiellement mis au jour le mur séparant la pièce principale de la pièce arrière, les restes d'un mur parallèle et ceux d'un sol de terre, ainsi que quelques plaques appartenant peut-être à un dallage. Deux murs de soutènement (?) longeaient les murs Est et Nord du mégaron.
La majeure partie de la céramique est locale. On a recueilli une petite quantité de céramique mycénienne tournée, locale également, de l'HR IIIA2-IIIB ; rien ne semble dater de l'HR IIIC. Le Mégaron Β a probablement été construit entre l'HR IIIB et l'époque géométrique ; sa destruction ne fut ni violente ni subite.
De petits sondages permettent d'autre part d'affirmer que les plaques interprétées comme les bases d'une péristasis ellipsoïdale du Mégaron Β reposent en fait sur la couche de destruction du bâtiment.
Ergon (1992) [1993], p. 41-52.

I. A. Papapostolou publie, PraktArchEt (1989) [1992], p. 123-124, un bref rapport sur les fouilles menées en 1989 (cf. BCH 114 [1990], Chron., p. 758).