DELPHES - 1994

Les fouilles et travaux de l'EFA ont porté en 1994 sur les trois secteurs suivants, présentés supra, p. 645-654 :

1) Colonne d'acanthe dite « colonne des danseuses ». — Dans le cadre d'une recherche sur la présentation de la sculpture dans le sanctuaire de Delphes, J.-L. Martinez a procédé en 1994 à un premier réexamen de la colonne des danseuses. L'inventaire des fragments dispersés a révélé des inédits. Des techniques modernes d'investigation ont permis de déterminer l'ampleur des restaurations afin de retrouver l'emplacement de chacun des fragments inventoriés et d'examiner l'état de la surface. Une analyse sous lumière ultraviolette a révélé par fluorescence des traces de polychromie. Un relevé par photogrammétrie met à notre disposition des documents en perspective redressée renouvelant l'étude du monument.

2) Villa Sud-Est. — Les limites Est et Ouest de la villa ont été précisées, ainsi que les accès aux rues. Le plan général montre que l'ensemble architectural s'ordonnait en trois niveaux principaux avec un demi-niveau pour les bains. Un nouveau four atteste la réoccupation artisanale du secteur.

3) Gymnase. — Le cours et le rôle des canalisations dans le secteur du portique du xyste ont été précisés.

M.-F. Billot et V. Anagnostopoulos publient, REA 95 (1993), p. 87-141, quatre fragments d'une petite statue masculine en terre cuite d'époque sévère, provenant des fouilles de Delphes et déposés dans les réserves du musée.

V. Gaggadis-Robin publie, REA 95 (1993), p. 157-161, une plaque sculptée de Delphes qui pourrait appartenir à une base et date du II^e s. av. J.-C.

H. Büsing publie, dans Das Athener Schatzhaus in Delphi, Marbruger Winckelmann-Programm 1992 (1994), une synthèse consacrée au Trésor des Athéniens, présentant en détail l'architecture, les matériaux de construction et les diverses décorations du monument.

V. Brinkmann, Die Friese des Siphnierschatzhaus (1994), présente une recherche complète consacrée à la frise du Trésor de Siphnos. La polychromie du monument, l'iconographie et les indices de datation y sont étudiés.

A. Jacquemin, D. Laroche et F. Lefèvre rétablissent, Die Friese des Siphnierschatzhaus (1994), p. 125-136, un nouveau pilier de calcaire, vraisemblablement consacré à l'initiative du roi Persée, comme le « pilier de Paul-Émile ».