NIKOPOLIS - 2005

En 2005 a été inauguré un programme de recherche, codirigé par H. Kars (Geo- Bioarchaeology Institute, université de Vrije) et K. Zachos (XII^e éphorie des antiquités préhistoriques et classiques), sur les perspectives de développement du site dans le cadre du paysage moderne. L’objectif principal du Service archéologique étant la mise en valeur de cette vaste cité d’époque romaine et byzantine et la création d’un parc archéologique, l’Institut néerlandais a lancé deux projets. Le premier vise à la reconstitution géomorphologique et végétale du paysage à l’époque romaine, sans que l’on sache si les résultats de cette étude pourront être utilisés pour la mise en valeur du site ; le second vise à une meilleure compréhension des mécanismes de dégradation responsables de l’état actuel des vestiges de Nikopolis.

Dans le cadre de la recherche sur le paléoenvironnement du site, on a effectué une série de 29 carottages sur 5 transects. Les premières analyses polliniques ont montré une évolution allant d’un milieu ouvert à un développement du couvert forestier puis un retour à une végétation ouverte ; cette dernière période correspond à l’époque romaine et donc à une population très dense et un usage intensif du sol. En ce qui concerne la recherche sur la dégradation du site, on a choisi comme point de départ l’étude du théâtre antique. Outre le délabrement physique du monument par les séismes et par les procédures diverses d’altération chimique, la colonisation biologique s’est avérée être un agent d’altération particulièrement important. Car si les divers types de lichens ont un effet plutôt protecteur, le reste des plantes, broussailles et arbres, ont causé une dégradation beaucoup plus dangereuse avec leurs réseaux de racines. À l’issue de cette première campagne, trois scénarios sur la préservation à long terme du site ont été proposés.