LAMIA - 1987
Lamia
Seize terrains ont fait l'objet, en 1986-1987, de fouilles d'urgence menées par la XIVe ΕΠΚΑ, qui ont principalement dégagé :
— un tronçon du rempart (rue Othônos) : large de 2,95 m, avec deux parements en appareil isodome dont les blocs sont disposés en panneresses, et remplissage de pierres, il date de la 2e moitié du IVe s. av. J.-C. Un autre tronçon de l'enceinte (rue Avérof 14), large pour sa part seulement de 1-1,50 m, pourrait dater du milieu de l'époque hellénistique. Il est probable que le tronçon de mur en pierres et tuiles sans liant découvert à l'angle des rues Vassakari et Kallidromou appartient également au rempart, tout comme le segment détruit lors de travaux de construction sans autorisation à l'angle des rues Ploutarchou et Goura ;
— un bâtiment hellénistique, aux murs de pierres sèches, qui fut détruit dans un incendie (angle des rues Kolokotrôni et Rozaki Angéli) ; les vestiges d'un autre bâtiment, du IIIe s. av. J.-C., ont été fouillés rue Patroklou ; sur les murs d'un édifice d'époque hellénistique, rue Karaghiannopoulou, avait été construit un bâtiment byzantin ou post-byzantin, contemporain de trois tombes trouvées à proximité (fig. 1) ;
— des murs d'époque turque (?) ou de date indéterminée, ainsi qu'une citerne, mis au jour au cours de travaux de réaménagement du fort — où est prévue l'installation d'un musée archéologique et d'un théâtre en plein air —, sous la pente d'accès à la porte Nord, sous le sol de la grande salle de la caserne et en plusieurs endroits du même édifice ;
— plusieurs groupes de tombes appartenant à la nécropole hellénistique de la ville : quatre tombes, dont trois à ciste en plaques de poros et une à tuiles (rue Thermopylôn) ; deux autres tombes dans une tranchée de travaux publics ouverte dans la même rue (l'une, à tuiles, datait du IIe s. av. J.-C. ; l'autre, à ciste, utilisée à plusieurs reprises, a livré des offrandes datant de la 1re moitié du IIIe s., du IIe s. et du milieu du Ier s. av. J.-C.). Ces tombes avaient été installées à proximité d'un segment de l'enceinte, en appareil isodome (fig. 2), qui datait de la 2e moitié du IVe s. av. J.-C. Quatre tombes à chambre, creusées dans le rocher de la pente Nord-Ouest de la colline du fort, font elles aussi partie de cette nécropole occidentale (rue Maliéôn) : les chambres, carrées ou ovale, étaient couvertes d'une voûte et entourées de banquettes taillées dans le roc. Six autres tombes (trois à tuiles, deux à ciste et une en fosse) ont livré entre autres offrandes une amphore inscrite au nom de Xénoklès.
ArchDelt 41 (1986) [1990], Chron., p. 57-62 ; 42 (1987) [1992], Β'1, p. 215-221.
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