LARISSA - 1988

Dans ArchDelt 43 (1988) [1993], Β'1, p. 260-266, on trouve les résultats de cinq fouilles effectuées par la XV^e ΕΠΚΑ en 1988 dans la ville de Larissa.

Un bassin d'époque romaine (2,60 m de long, 1,30 m de large, 2 m de haut), dont l'intérieur était couvert d'un épais enduit hydraulique, a été découvert dans la rue Nirvana 12. Pour sa couverture, on avait remployé des éléments architecturaux, ainsi que deux stèles dont l'une porte des affranchissements et l'autre une dédicace à Poséidon du III^e s. av. J.-C. : Ποτειδουνι | Κλείτια Κινιαία περ | τοι παιδος λύτρον.

Dans la rue Thessalonikis 174, six tombes (5 à tuiles et 1 rectangulaire) ne contenaient pas d'offrandes. Lors d'une fouille d'urgence dans la rue Hirôôn Polytechniou 167, quarante-neuf tombes (à tuiles, en fosse, en jarre et des sarcophages) étaient pour la plupart dépourvues de mobilier ou contenaient peu d'offrandes : vases en terre cuite et en verre, surtout unguentaria, lampes, figurines, couteaux en fer. Signalons aussi dans le remblai de la fouille une stèle funéraire de marbre gris-blanc à fronton qui porte l'inscription Κλεοπάτρα | Νεικοδήμου | χρηστη χαι|ρε. Les tombes trouvées dans les deux rues sus-mentionnées appartiennent à la nécropole méridionale de l'antique Larissa ; elles se répartissent entre la 2^e moitié du ΙΙΙ^e s. av. J.-C. et le IV^e s. ap. J.-C.

Dans la rue Asklipiou 55, on a dégagé des parties d'un grand bain public d'époque romaine, dont la construction se répartit en deux phases. Il contient deux pièces avec hypocaustes, où l'on ne peut distinguer le tepidarium et le caldarium. Une troisième pièce est également équipée d'un hypocauste lié à la première phase du bâtiment. Signalons la découverte d'un fragment sculpté en marbre représentant un membre humain avec un serpent, ce qui prouverait l'existence d'une statue du cycle d'Asklépios.

A. Tziaphalias présente, dans La Thessalie B', p. 153-178, une étude de synthèse des résultats des fouilles effectuées de 1975 à 1990 et essaie de reconstituer l'évolution de l'occupation du site, en se basant sur la topographie monumentale du réseau urbain de la ville antique.