VÉLESTINO. – Antique Phères - 1987

La XIII^e ΕΠΚΑ a effectué en 1987 dix fouilles, dont nous résumerons ainsi les résultats :
— sur un terrain situé au Nord de la Magoula Bakali, les vestiges se superposaient : une tombe à ciste, sans offrandes, datait du Bronze Moyen ; dix tombes (quatre en fosse et six à ciste) appartenaient à la nécropole protogéométrique et géométrique ; les trois pièces de la fig. 1 sont celles d'un bâtiment archaïque, qui pourrait avoir abrité un atelier de bronzier ; deux constructions rectangulaires au Sud-Est du bâtiment archaïque datent de l'époque classique ;
— à la limite Nord-Ouest de la ville moderne, on a traversé des niveaux perturbés allant de l'époque protogéométrique à l'époque mésohelladique et abritant quelques vestiges architecturaux. Signalons en particulier les vestiges d'un four mycénien, dont étaient conservées la chambre de chauffe, la sole à trous circulaires et une partie de la voûte. Deux tombes d'enfant protogéométriques ont été dégagées dans les couches supérieures. Les sondages réalisés sur quatre autres terrains attestent l'occupation du site depuis le Bronze Moyen jusqu'à l'époque hellénistique ; on en retiendra une tombe à ciste du Bronze Moyen, deux fours de potiers d'époque classique, ainsi que des maisons privées dont les murs, de l'époque archaïque à l'époque hellénistique, se sont superposés en reprenant la même orientation ;
— à la limite orientale de la ville antique, un tronçon de rue, d'époque hellénistique, à chaussée de terre battue mêlée de gravier et fragments de tuiles, était bordé d'un côté par un mur à parement brut, de l'autre par un caniveau. La couche de destruction de deux bâtiments hellénistiques, mis au jour sur un autre terrain, a livré entre autre matériel des tuiles timbrées, probablement au nom de leurs fabricants (Charixénos, Gorgilos, Ménônidos et Kléodémos) ;
— dans le secteur Sud-Est de la ville antique, un tronçon du rempart, en blocs de calcaire, présentait le même appareil que celui de l'acropole.
ArchDelt 42 (1987) [1992], B'1, p. 255-261.

On signale d'autre part la découverte, par des élèves du lycée, sans doute aux abords du temple de Zeus Thaulios, de la stèle funéraire inscrite en marbre illustrée fig. 2. Ibid., p. 270-271.

O. Apostolopoulou-Kakavoghianni publie, Μνήμη Α. Θεοχάρη (1992), p. 312-320, le matériel protogéométrique et géométrique des fouilles de 1976-1980. On trouve ibid., p. 437-447, un article d'A. Doulgéri-Intzessiloglou concernant les ateliers de potier découverts au Sud de la ville antique, en activité du IV^e au I^er s. av. J.-C. (cf. BCH 113 [1989], Chron., p. 637 ; 115 [1991], Chron., p. 891 ; 116 [1992], Chron., p. 892).