LARISSA. – Théâtres antiques - 1987

La XV^e ΕΠΚΑ rend compte dans l'ArchDelt 42 (1987) [1992], Β'1, p. 274 et 276-278, de deux fouilles effectuées en 1987. Elle a poursuivi d'une part, sur le terrain Zarabouka-Prantzou-Abarian, le dégagement du théâtre antique : à l'emplacement de la scène, elle a mis au jour de nombreuses tombes d'époque plus récente, mais impossibles à dater plus précisément^*, ainsi que des murs byzantins et post-byzantins.
La fouille du « second théâtre antique » a d'autre part révélé que le placage de marbre du koilon n'avait jamais été achevé. Il était construit sur la pente d'une colline au sommet de laquelle une inscription découverte autrefois atteste la présence d'un Thesmophorion. On en a dégagé le koilon, l'orchestra, la parodos droite et la scène. Le bâtiment de scène est composé de trois pièces, à sol de gravillon, avec entrée du côté de l'orchestra (fig. 1). Seul son mur de façade est en blocs de marbre, en remploi. Le sol de l'orchestra était constitué de gravier ; une base de marbre blanc appartenait à une thymélè à degrés. Le koilon comptait treize kerkides à deux gradins en marbre gris, probablement complétés par des bancs de bois. Un mur de soutènement, composé de plusieurs tronçons perpendiculaires, passe à l'Est puis à l'arrière du bâtiment de scène. Ni le koilon ni les parodoi n'ont jamais été achevés dans l'Antiquité. Les blocs architecturaux utilisés, .à forte courbure, provenaient d'un édifice du III^e s. av. J.-C., peut-être un thesmophorion circulaire. Sur l'une de leurs faces, ils portent des actes d'affranchissement. Le « second théâtre » date du I^er s. av. J.-C.

A. Tziaphalias publie, Μνήμη Δ. Θεοχάρη (1992), p. 392-397, une stèle inscrite trouvée en 1985 dans le mur de clôture de l'église de Saint-Athanase : le texte est un décret du dème de Larissa (178-172 av. J.-C.) concernant la réparation de l'enceinte de la ville, où figure la liste des citoyens qui ont offert des briques crues.

(*) Elles ont pu, ultérieurement, être datées de la période médiobyzantine (v. BCH 124 (2000) Chron., p. 884-885) [O.D.]