MILÉA (ÉLASSÔN) - 1987

Des labours profonds au lieu-dit Rouvniès ayant mis au jour en le brisant un sarcophage attique en marbre à relief représentant une Amazonomachie, de la 2^e moitié du II^e s. ap. J.-C., une fouille a dégagé une tombe à ciste et un autre sarcophage. Les parois intérieures de la tombe étaient constituées de sept stèles funéraires de la fin du II^e ou du début du III^e s. ap. J.-C., en remploi. La tombe est datée par des monnaies de bronze du IV^e s. ap. J.-C. Sur le second sarcophage de marbre, de la 1^re moitié du III^e s. ap. J.-C., en remploi, sont représentées des scènes d'Amazonomachie (fig. 1). Ces tombes appartiennent probablement à la nécropole de l'antique Dolichè, située selon toute vraisemblance sur la commune de Sarandaporos, à 4 km de distance. Le rempart de la cité est encore partiellement visible sur les hauteurs de la rive droite du Sarandaporos. La céramique de l'intérieur de l'enceinte date des époques classique, hellénistique et impériale. L'acropole s'élevait sur la hauteur de Paliokastro, en face de la hauteur de Vigla ; ces deux collines formaient la passe de Sarandaporos (Volustana chez Tite Live), qui constituait une position stratégique de première importance. Au Nord de l'habitat antique, on a localisé une vaste nécropole protogéométrique et géométrique, dont les tombes à ciste ont livré entre autres une épée en fer. De nombreuses trouvailles de la même époque proviennent de vastes nécropoles de la région de Tripoli Perrhèbe qui attestent la densité de l'occupation.
ArchDelt 42 (1987) [1992], Β'1, p. 278-282.