ANTIQUE DION - 1990
Αριστοτέλειο Πανεπιστήμιο Θεσσαλονίκης (Université Aristote de Thessalonique)
Η εν Αθήναις Αρχαιολογική Εταιρεία (La Société Archéologique d'Athènes)
Dion, Ag. Dimitrios, Malathria
Sur les fouilles de 1990, on dispose du bref rapport de D. Pandermalis, ΑΕΜΘ 4 (1990) [1993], p. 187-194. Dans la villa de Dionysos, on a mis au jour deux cours entourées de portiques et de chambres. Une grande mosaïque avait été recouverte d'un sol de galets dans le dernier état du bâtiment. Parmi les fragments de sculptures recueillis, on signale les mains tenant l'arc de la copie impériale de l'Éros de Lysippe. On a également dégagé, dans des sondages profonds, des murs appartenant à des édifices publics d'entre le IVe et le IIe s. av. J.-C. Deux tombes ont d'autre part été fouillées dans la cour de la basilique cimétériale : les parois de l'une d'elles sont ornées d'une frise représentant des oiseaux de paradis et des plantes.
Th. Stéphanidou-Tivériou étudie, ibid., p. 195-203, l'enceinte de la Basse Antiquité, qui a réduit — phénomène courant à cette époque — de 36 à 16 ha la superficie de la ville. Les monnaies recueillies dans les sondages effectués afin de préciser la date de construction du rempart permettent de lui attribuer pour terminus ante quem le règne de Théodose Ier (379-395) et pour terminus post quem celui de Valentinien Ier (364-375). C'est donc à l'époque des invasions des Goths que l'enceinte de Dion fut édifiée. Elle s'écroula pendant les premières décennies du Ve s., peut-être à la suite d'un séisme — sans doute celui qui ruina également la basilique A.
S. Pinghiatoglou, pour sa part, expose, ibid., p. 205-215, les résultats des fouilles menées en 1990 dans le sanctuaire de Déméter, où l'on a dégagé les fondations de l'autel rectangulaire (4,10 x 2,60 m) mis au jour en 1987 à 5 m à l'Est du temple hellénistique Sud. Construit en blocs de conglomérat et de poros, il a probablement été remanié. Orienté Nord-Ouest/Sud-Est, parallèle au temple classique, il est sans doute antérieur au temple hellénistique. À l'Est du temple hellénistique Nord, d'autre part, on a découvert la fondation d'un autel rectangulaire, en blocs de conglomérat, parallèle au temple. Il fut détruit à deux reprises, au Ier s. ap. J.-C. et au IVe s. ap. J.-C. On a par ailleurs poursuivi la fouille de « l'édifice aux puits », au Sud du temple Sud : contruit sur une couche de destruction contenant un abondant matériel d'époque classique, un enclos entourait des fosses de 0,85 ma 1 ,85 m de profondeur, destinées à recueillir les libations des fidèles.
G. Karadélos publie, ibid., p. 217-229, un rapport de synthèse sur l'aqueduc et la citerne centrale de la ville. L'eau provenait de l'Hélikon, depuis la région d'Aghios Vassileios, au bas des pentes de l'Olympe, à 5-6 km de la ville. L'aqueduc, maçonné avec couverture voûtée, présente deux états dans sa partie souterraine. Construit ensuite à l'air libre jusqu'au rempart de la ville, il est coupé par cinq arches ; deux d'entre elles enjambent deux fossés défensifs parallèles au rempart et permettent le passage de deux routes. Dans un premier état, il passait par une porte hellénistique du rempart, alors écroulé, et aboutissait à une citerne, de 7,40 x 5,60 m, couverte d'une voûte semi-cylindrique. Elle contenait au moins 100 m3. Conformément à la description de Vitruve, deux puits de répartition des eaux avaient été aménagés dans les angles de la citerne : en partaient deux canalisations souterraines amenant l'eau l'une vers les thermes et l'autre vers les habitations privées. Du côté oriental de la grande citerne, une petite citerne plus récente servait de fontaine. L'aqueduc et la citerne doivent dater de l'époque d'Hadrien. La citerne fut détruite par le séisme qui détruisit la basilique.
On trouve enfin, ibid., p. 232-240, un exposé de A. Mentzos sur les résultats des fouilles menées dans la basilique cimétériale. Située extra muros, à 50 m du rempart Sud, on en a dégagé le vaisseau — à trois nefs et toiture en bois, de 20,50 x 14,30 m, avec colonnes de marbre à chapiteau ionique remployées —, le narthex, avec diakonikon (?) au Sud, et l'atrium. La nef centrale est pavée d'une mosaïque. Le sanctuaire est séparé de la nef par un chancel de marbre, en Π ; le sol y est en opus sectile. L'église date du début du second quart du Ve s. ap. J.-C. L'atrium, légèrement postérieur, a trois portiques à arches. Quatre tombes seulement de la nécropole qui s'étendait vraisemblablement dans cette zone ont été mises au jour ; l'une d'elles, à voûte, antérieure à la basilique, était ornée de fresques.
Pour un bref rapport sur la campagne de 1990, cf. D. Pandermalis, Εγνατία 24 (1990), p. 375-379.
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