VERGINA. - Aigai antique - 1992
Dans le même tome de l'AEMΘ 6 (1992), p. 72-91, on trouve trois rapports sur les résultats des fouilles d'urgence effectuées sous la direction de la XVIIe ΕΠΚΑ.
— A. Kottaridou, p. 72-74, rend compte d'une fouille à l'Est de la Grande Toumba. Un grand sondage a permis de localiser quelques fosses funéraires le long du côté Sud de la rue K. Rhômaiou ; à l'endroit de l'actuelle rampe Sud du bâtiment de protection des tombes royales, on a exploré neuf tombes, dont trois à fosse et une à ciste construite de briques crues, toutes datant du IVe s. av. J.-C, et un bûcher funéraire; une autre tombe à fosse date du IIe s. av. J.-C. Du mobilier, signalons les restes d'une couronne dorée, d'armes en fer, des skyphoi, des askoi du type « guttus » ou à décor en relief, des figurines (déesse et kourotrophe), des monnaies de Philippe II. Une grande fosse (8 x 7 m), dont la profondeur dépassait 3 m, a été mise au jour au Nord-Est de la rampe Nord : au fond, on a trouvé des masses de briques crues, des traces de bûcher, un amas de pierres, d'os d'animaux (chevaux ?) et des tessons d'une œnochoè non vernie du IVe s. av. J.-C.
D'autre part, deux tombes ont été explorées au Nord-Est de la Grande Toumba (terrain Ambrikidi), dont l'une date du milieu du IVe et l'autre de la fin du Ve s. av. J.-C. (petits skyphoi à vernis noir et paire de boucles d'oreille en Ω). Deux autres tombes, dont l'une de la 2e moitié du IVe et l'autre du IIe s. av. J.-C, ont été découvertes vers le Nord (terrain Vassileiadi).
— A. Kottaridou et Th. Vakoulis, p. 81-84, au lieu-dit Pournari, à une distance de 2,5 km à l'Ouest de la ville antique, ont mis au jour des vestiges architecturaux, dont on a distingué trois phases de construction datant de l'époque hellénistique au début de l'époque romaine : 1) lit de pierres brutes dans une zone de 20 x 4 m ; 2) mur solide à parement brut bordé par un espace étroit pavé de mortier rosé ; 3) structure maçonnée de plan carré jouxtant un mur repéré sur une longueur de 9,40 m. Parmi les trouvailles, signalons des fragments d'enduits rouges et blancs, les restes d'un foyer et des tessons de marmites ; une tombe chrétienne sans offrandes a été explorée dans l'extrémité Nord-Ouest du sondage.
— E.-B. Tsigarida, enfin, p. 85-91, présente le bilan des sondages effectués dans le terrain Tsiréla, dans le secteur Est de la ville antique, en vue de l'achèvement de la fouille d'une maison privée construite vers la fin de l'époque classique ou le début de la période hellénistique : l'entrée, située sur le côté oriental, était décorée de deux pilastres en marbre ; elle donnait sur une cage d'escalier communiquant avec un couloir situé dans l'axe Est-Ouest ouvert sur deux chambres dans la partie septentrionale et une cour à trois portiques à colonnade ionique dans la partie méridionale ; le portique Sud comprenait une grande pièce pourvue d'un foyer central construit de briques crues, de deux pithoi et de pesons de métier à tisser ; d'autres pièces ont été partiellement ou entièrement explorées, ainsi qu'une sorte de balcon dans l'angle Nord-Est. Au-dessous de la couche de destruction, qui contenait des fragments de tuiles laconiennes, on a ramassé de la céramique du IIIe et du IIe s. av. J.-C. (unguentaria, canthares, skyphoi, amphores). La phase originale n'a probablement pas été achevée ; l'édifice cependant a subi des remaniements après le milieu du IIIe s. ; après sa destruction, pendant le siège romain de 168 av. J.-C, une occupation restreinte du site est attestée.
Un rapport sur la campagne 1991 dans les divers secteurs (cf. BCH 116 [1992], Chron., p. 901-903) est signé par S. Drougou, Ch. Paliadeli et P. Faklaris dans Εγνατία 3 (1991-1992), p. 235-255.
Signalons la parution du dernier ouvrage de † M. Andronikos, Βεργίνα II, Ό « τάφος της Περσεφόνης », Βιβλιοθήκη της εν Αθήναις Αρχαιολογικής Εταιρείας 138 (1994), concernant essentiellement l'étude des fresques de cette tombe royale.
P. Faklaris, ΦΗΓΟΣ, p. 137-148, présente un ustensile en bronze trouvé dans la tombe macédonienne II et identifié par le fouilleur M. Andronikos comme un couvercle de bouclier. Selon l'auteur, il s'agirait plutôt d'un récipient peu profond, appelé peut-être aspis à cause de sa forme et utilisé lors des banquets.
M. Daumas, REG 107 (1994), p. XX-XXI, propose une interprétation cabirique de la scène figurée sur le goryte de la tombe II.
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