PELLA. – Secteur de l'agora - 1990
Pella
On trouve dans l'AΕΜΘ 4 (1990) [1993], p. 143-154, un rapport d'I. Akamatis sur les fouilles de l'agora, consacrées en 1990 au secteur Sud-Ouest et à la partie Nord du portique occidental. Le bâtiment Sud-Ouest, avec péristyle central, comportait un étage à colonnade ionique. Il a été en partie détruit dans un incendie. La découverte de nombreux sceaux en argile atteste que l'édifice abritait les archives de la ville. Dans un puits du portique Nord, on a recueilli des fragments architecturaux du IVes. av. J.-C., appartenant à un édifice encore inconnu.
La couche de destruction du portique Ouest a livré des tuiles timbrées βασιλικός et Πέλλης, ainsi que de nombreux vases fusiformes de différentes tailles, qui confirment que le bâtiment abritait des parfumeries.
On a d'autre part dégagé une nouvelle tombe de la nécropole classique (fin du Ve - début du 3e quart du IVe s.) du secteur de l'agora, dont 105 tombes ont été fouillées depuis 1980. Les études anthropologiques ont démontré l'importance de la mortalité des enfants (35-40 %) ; la mortalité féminine était double de la mortalité masculine. On note une répartition des tombes creusées dans le rocher en groupes, qui correspondent peut-être aux membres d'une même famille. On signale la découverte d'une lame de plomb inscrite, avec defixio (milieu du IVe s.) ; c'est le seul texte d'une certaine longueur en dialecte macédonien connu à ce jour.
Pour une présentation de l'agora telle qu'elle était dégagée en 1989 (cf. BCH 116 [1992], Chron., p. 904), on dispose également du rapport d'I. Akamatis, Εγνατία 24 (1990), p. 423-434.
M. Tivérios publie, ArchEph 130 (1991) [1993], p. 15-44, les fragments de onze amphores panathénaïques retrouvés dans les fouilles de l'agora — dont la plus ancienne amphore panathénaïque à fond blanc et la seule amphore de l'archontat d'Hégémôn (327/6) connues à ce jour.
P. Chrysostomou publie, Αρχαία Μακεδονία V (1993), p. 621-644, un trésor de 336 monnaies macédoniennes en argent, dont 324 de frappes royales et douze frappées par les cités de Chalcidique.
On trouve ibid., p. 975-997, une étude de V. Missaïlidou-Despotidou sur les tuiles laconiennes timbrées recueillies lors des fouilles de 1960-1962 et 1981-1989 : elle les répartit en quatre catégories, échelonnées entre le 3e tiers du IVe s. et le 1er quart du IIe s. av. J.-C. Sur la possibilité de l'existence d'un atelier monétaire dans l'insula 3, cf. M. Oikonomidou, Αρχαία Μακεδονία V (1993), p. 1143-1154. ·
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