PELLA. - Agora - 1995
Pella
I. Akamatis, d'abord, présente, ΑΕΜΘ 6 (1992), p. 111-125, le bilan des fouilles menées sur l'agora (fig. 70). Un sondage à l'intérieur de la pièce n° 3 de l'aile orientale a fourni un canthare fragmentaire du début du dernier quart du IVe s. av. J.-C, qui porte l'inscription gravée de Διός Φ[ρατρίου] ou Φ[ιλίου] (fig. 71), tandis que l'exploration des remblais d'un puits, où ont été jetés les déchets d'un atelier de potier, a livré des monnaies de Philippe V et des rois macédoniens. Plusieurs autres sondages dans les ailes de l'agora n'ont pas fourni de données supplémentaires sur la date de sa destruction, à cause de l'exploitation agricole intense du site auparavant ; cependant dans la partie Nord-Est de l'aile occidentale, la couche de destruction, couvrant un lit d'éclats de taille, a fourni une série d'unguentaria de types divers datant du début du Ier s. av. J.-C. provenant sans doute d'un magasin de parfum (cf. aussi BCH 116 [1992], Chron., p. 904). Dans l'aile Sud, une construction quadrilatère, dont le mur Sud et la partie Sud du mur Est sont plus épais que les autres, semble être pourvue d'un étage et d'une pièce centrale dans sa partie arrière, entourée d'autres espaces hypèthres ; l'ensemble donne l'impression d'une structure en forme de tour.
Dans l'angle Sud-Ouest de l'agora, on a repris la fouille du bâtiment des archives de la ville (cf. BCH 117 [1993], Chron., p. 848) ; il s'agit d'un complexe de pièces disposées autour d'une cour à portiques à deux étages, dont le style de la rangée inférieure de colonnes est dorique et celui de la rangée supérieure de piliers est ionique. Dans les remblais des diverses pièces, un certain nombre de fragments de stylets indiquent que les documents y étaient non seulement stockés, mais encore écrits ; dans la couche de destruction, des masses d'argile pure servaient à la fabrication des estampilles, attestée par une empreinte de terre à cacheter, ainsi qu'un sceau à tête féminine (fig. 72) ; de plus, un puits ouvert dans le stylobate Nord a livré de la céramique du milieu du IIe s. av. J.-C, dont on signale deux amphores rhodiennes à anses timbrées provenant des ateliers d'Onasioikos et de Polyxenos (fig. 73), d'autres amphores à fond pointu, des skyphoi, des plats et quelques lampes.
Du même auteur (I. Akamatis), nous disposons désormais d'un article de synthèse, publié dans Εγνατία 4 (1993-1994), p. 231-247, sur les résultats des campagnes 1990-1993 sur l'agora.
Signalons la publication de la thèse de doctorat d'I. M. Akamatis, Πήλινες μήτρες αγγείων από την Πέλλα. Συμβολή στη μελέτη της ελληνιστικής κεραμικής (1993) : l'auteur présente un ensemble de moules pour la fabrication de vases, découvert en 1980-1981 dans deux pièces attenantes de l'Agora antique de Pella.
L. Dubois, REG 108 (1995), p. 190-197, propose de voir dans une tablette de malédiction sur plomb du IVe s. av. J.-C. une defixio amoureuse, le premier texte macédonien.
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