THESSALONIQUE. – Toumba - 1990
Toumba, Thessalonique. Habitat
Sur la campagne de 1989 à Toumba (cf. BCH 116 [1992], Chron., p. 905), on peut se reporter au rapport de S. Andréou, K. Kotsakis et G. Chourmouziadis, Εγνατία 24 (1990), p. 381-404.
Concernant les fouilles menées depuis six ans sur ce site, on dispose désormais des trois rapports de G. Chourmouziadis, ΑΕΜΘ 4 (1990) [1993], p. 269-275, de I. Anagnôstou, D. Kyriakou, E. Kyriatzi et A. Vargas, ibid., p. 277-227, et de A. Krachtopoulou et K. Touloumis, ibid., p. 289-297.
Le premier propose une interprétation marxiste des données archéologiques de l'habitat préhistorique, qui aurait fonctionné conformément au « mode asiatique de production ».
Le second rapport apporte des précisions sur les fouilles effectuées sur la pente à la limite occidentale de l'habitat, où les bâtiments du Bronze Récent, formés de blocs de vastes dimensions, étaient construits en gradins, et où l'on reconnaît quatre phases architecturales. La limite, en est marquée par un muret de briques crues encadrées de pierres surmontées d'argile. Une rue montait dans la partie haute de l'habitat. Les structures, constituées d'un ensemble compact de murs, découvertes en 1989 d'un côté de la rue, restent difficiles à interpréter : elles pouvaient servir soit de mur d'enceinte soit de mur de soutènement à caractère fortifié pour les habitations de la pente. Une cinquième phase du Bronze Récent a été reconnue dans le secteur situé à la limite de l'habitat. Les maisons utilisèrent alors le mur intérieur de ces structures comme mur extérieur ; les structures elles-mêmes, remblayées, servaient de cours de service. La pente de la toumba atteignait par endroits 44 %. Le secteur, abandonné, fut réoccupé au début de l'Âge du Fer uniquement par des maisons.
Le troisième rapport concerne les fouilles du sommet de la toumba, occupé par un habitat entre la fin du XIIe s. et le IVe s. av. J.-C. De la dernière phase, on a dégagé des lieux de stockage et des pithoi. Le plan de l'habitat, conservé au fil des siècles, se dessine dès la phase 2, vraisemblablement datée du IXe s., où les bâtiments sont limités par deux rues. À la phase précédente, de part et d'autre des rues, les pièces se répartissent entre cinq bâtiments ; l'édifice central est le plus complexe. L'une des pièces a livré de nombreux pesons, une autre abritait un four. La céramique semble dater de l'Âge du Fer Ancien et de la fin du Bronze Récent. À la phase 4, le plan est déjà dans ses grandes lignes le même que dans la phase suivante, mais l'organisation des espaces est différente. Cette phase, qui s'achève par une destruction violente, livre de la céramique mycénienne et date du XIe s. av. J.-C. Elle pourrait correspondre aux phases 6 et 5 d'Assiros et aux couches 13-11 de la phase V de Kastanas, caractérisées par le regroupement des pièces en îlots autour de rues. La phase précédente, aux vestiges mal conservés, livre elle aussi de la céramique mycénienne.
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