NEA SYLLATA. - Véria (Toumba) - 1992
Αριστοτέλειο Πανεπιστήμιο Θεσσαλονίκης (Université Aristote de Thessalonique)
10η Εφορεία Βυζαντινών Αρχαιοτήτων (10e éphorie des antiquités byzantines)
Nea Silata, Karvia
Sur les résultats des fouilles menées en 1992 dans le secteur Ouest du site de la toumba, nous disposons du bilan détaillé de Th. Pazaras et C. Tsanana, ΑΕΜΘ 6 (1992), p. 511-528. On a poursuivi la fouille dans le terrain Passali (cf. BCH 117 [1992], Chron., p. 758) : le grand bâtiment à murs épais, fouillé en partie en 1991, était sans doute un portique ou un bâtiment public et pourrait dater des Ve-VIe s. ap. J.-C. ; il a été fondé sur les vestiges d'un grand bain, dont on a partiellement exploré deux pièces : la pièce Sud était pavée d'une mosaïque grossière de tesselles en marbre et de petites plaques en terre cuite avec réparations ultérieures (fig. 99), tandis que le radier de la pièce Nord était en fin mortier rose, fondé sur des fragments de placage en marbre et des fragments de tubuli pris dans du mortier (fig. 100) ; les murs Est et Ouest de la dernière pièce sont liés par une arcade supportée par des petits piliers construits de briques crues. D'après les trouvailles, le bain a été érigé au IIe s. et détruit aux IVe-Ve s. ap. J.-C. Une occupation du site avant l'époque impériale est attestée par des vestiges architecturaux et le double radier d'une mosaïque, mis au jour dans des sondages profonds dans l'angle Sud-Est et la partie Nord-Ouest du terrain, appartenant à des constructions indéterminées.
On a en outre partiellement fouillé dans le terrain Lazaridi les restes de deux pièces alignées avec entrée à l'Ouest, aux murs construits de pierres brutes prises dans l'argile ; les pièces semblent avoir servi de réserves, ateliers ou étables. La couche de destruction contenait de la céramique à glaçure de la fin du XIIe ou du début du XIIIe s. (fig. 101), ainsi que la bulle de plomb d'un Efstathios Pédiassimos, qui date du XIIe s. et porte une inscription métrique en quatre lignes : † Ε[υσ]ταθείου σφράγισμα à l'avers et [του ? Πεδ]ηασείμου au revers (fig. 102). Dans la couche de destruction, on a exploré vingt-cinq tombes au total, en pleine terre et à couverture de tuiles, de date indéterminée ; quelques réensevelissements prouvent que le site fut utilisé comme cimetière pendant une longue période. D'après les résultats des fouilles menées jusqu'à présent sur les pentes de la colline, il semble que l'habitat byzantin au dehors du Kastron de Vrya, situé au sommet de la toumba, fut abandonné vers la fin du XIIe ou au début du XIIIe s., sans doute à cause de l'arrivée des Francs après 1204 ou par peur des invasions des Bulgares (sous le tsar Kaloyannis) qui ont assiégé Thessalonique en 1207.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran