STAGEIRA ANTIQUE - 1992
Anc. Stageira, Stageira antique
Nous disposons désormais du rapport de K. Sismanidis, publié dans ΑΕΜΘ 6 (1992), p. 451- 465, sur les résultats de la campagne 1992 dans la ville antique, dont nous retiendrons les plus remarquables :
Rempart Sud. — On a poursuivi les recherches sur le rempart qui s'étend au-dessus de la colline Sud. Les conclusions de l'année dernière concernant les appareils des deux parements de l'enceinte (fig. 108) ont été confirmées (cf. BCH 118 [1994], Chron., p. 762). De plus, on a mis au jour cinq tours : deux semi-circulaires à l'Ouest, celle du milieu – la plus grande – circulaire et deux à l'Est de plan quadrilatère, ainsi que trois escaliers construits sur le parement intérieur et une construction à cinq gradins à l'extérieur de l'angle Ouest du rempart, renforçant les fondations de la courtine sur la pente. Plus à l'Est, on a repéré sur une longueur de 40 m un aqueduc qui alimentait la ville : son itinéraire n'est pas rectiligne à cause de la grande pression de l'eau provenant du massif des montagnes au Sud.
Acropole. — Située sur la colline Sud, elle est couronnée par la grande tour circulaire du rempart Sud. On a pu explorer une citerne circulaire de 4 m de profondeur, ainsi qu'une fosse quadrilatère creusée dans le rocher, remplie d'une couche de destruction, indiquant sans doute le caractère sacré de la fosse. De plus, on a repéré sur une longueur de 9 m le mur du péribole de plan trapézoïdal de l'acropole, qui est pourvu de trois épais contreforts. Enfin, sur le sommet de la colline, on a dégagé une pièce presque carrée, construite dans l'angle Nord du péribole, où pourrait avoir été installé un corps de garde.
Ville basse. — Au pied Ouest de la colline Sud, on a dégagé des murs à parement brut datant sans doute du début du IVe s. av. J.-C, ainsi que deux blocs de granit appartenant à un grand bâtiment monumental ; au pied Est, deux maisons privées du IVe s. av. J.-C, partiellement mises au jour, étaient construites sur des terrasses à gradins.
Sanctuaire archaïque. — On a poursuivi les recherches dans le secteur du sanctuaire archaïque et du rempart Nord hellénistique, à l'extrémité Nord-Est de la colline Nord de la ville. Le rempart, dont les fondations à gradins suivent le relief du bord de la colline, suit un itinéraire brisé en raison du respect du caractère sacré de l'endroit. Jouxtant le rempart, on a trouvé les murs d'une pièce trapézoïdale qui serait en liaison avec le sanctuaire. À 10 m au Sud de ce dernier, on a dégagé les vestiges d'un bâtiment circulaire de 11 m de diamètre, dont subsiste un peu plus de la moitié de son périmètre, vers le Nord et l'Ouest ; à l'intérieur de la construction, trois cavités ont été creusées dans le rocher naturel pour caler des pithoi. Signalons parmi les trouvailles des estampilles sur des anses d'amphores à fond pointu et des tuiles laconiennes, de la céramique commune sans couverte, à vernis noir, à figures noires et rouges, des lampes (VIe-IIIe s. av. J.-C), des figurines et des protomès archaïques, des monnaies, des petits objets en métal (pointes, balles de fronde en forme d'amande inscrites Φιλίππου ou Κλεοβούλου), ainsi qu'un fragment en marbre de tête de cheval en ronde bosse de dimensions naturelles.
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