NÉA RODA. - Canal de Xerxès - 1993
Αριστοτέλειο Πανεπιστήμιο Θεσσαλονίκης (Université Aristote de Thessalonique)
British School at Athens (BSA) (École britannique à Athènes)
Nea Roda, Provlax
L'étude des sédiments de la carotte profonde prélevée en 1993 sur le tracé du canal de Xerxès (cf. BCH 118 [1994], Chron., p. 762) a été faite par G. E. Syrides (Université de Thessalonique). Les sédiments ont été classés en deux groupes :
— groupe A (0-14,70 m) : les sédiments indiquent un dépôt dans un environnement aquatique non oxydant (marécage ?) ;
— groupe Β (14,70-24,30 m) : les sédiments sont plus anciens ; on lés retrouve en surface des deux côtés du canal de Xerxès entre Néa Roda et Trypiti.
Le groupe A représente des sédiments qui ont rempli une dépression à la surface des sédiments du groupe B. La comparaison de cette dépression avec l'axe supposé du canal de Xerxès permet de considérer la dépression comme un canal artificiel. La frontière entre les groupes A et B, à 14,70 m de profondeur, peut représenter le fond du canal. On a procédé à des analyses paléontologiques sur les sédiments du groupe A entre 13 et 15 m. Aucun indicateur marin n'a été observé, en revanche d'autres organismes ont été trouvés : petits os (grenouille), fragments de plantes carbonisés et restes d'insectes indiquant la présence d'eau de mer fraîchement apportée (marécages ?). Les remarques ci-dessus permettent d'avancer deux hypothèses contradictoires :
1) à l'endroit du carottage, le canal n'était pas creusé au-dessous du niveau ancien de la mer ;
2) le canal a été creusé au-dessous du niveau de la mer mais est resté ouvert très peu de temps. Il est possible qu'il ait été obstrué rapidement en raison de l'effondrement des berges et de la formation de marécages.
Un autre carottage a été effectué (C1-C2) à une profondeur de 20 m environ, qui sera également étudié par G. E. Syrides.
Sur les recherches menées en 1991-1992 dans la région du canal de Xerxès et déjà résumées dans BCH 117 (1993), Chron., p. 856, on possède maintenant le rapport de B. S. J. Isserlin et ses collaborateurs dans BSA 89 (1994), p. 277-284.
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