VERRIA - 1995
Veroia
Les fouilles d'urgence de 1990 ont principalement mis au jour : un nouveau tronçon de la rue centrale dallée de la ville antique, large de 4,40 m et daté de l'époque romaine (rue Pasteur) ; des vestiges de constructions dont la chronologie s'échelonne entre l'époque hellénistique et la turcocratie, notamment ceux de thermes tardo-romains avec sols pavés de mosaïque (rue Mégalou Alexandrou) ; un bâtiment carré en poros (13 x 13 m) du début de l'époque romaine (fig. 2), dont on ne sait si c'est un nymphée, un monument honorifique ou un édifice cultuel (angle des rues Kentrikis et Vermiou).
AD 45 (1990) [1995] B'2, p. 358-363 [M. Apostolou, V. Allamani].
En 1993, une autre fouille d'urgence (25, rue Édessis) a permis de dégager la suite du bâtiment à quatre absides découvert, en 1980, dans un terrain contigu (v. BCH 113 [1989] Chron., p. 643) : il s'agit du photistérion d'un baptistère paléochrétien (fig. 3). Installé à l'intérieur d'un édifice antérieur remanié, il possède une vasque centrale construite de plan octogonal, pourvue au centre d'une construction cruciforme. Le déambulatoire est pavé en opus sectile (fig. 4), le vestibule (à l'Ouest) de carreaux en terre cuite dans sa partie septentrionale, de mosaïques dans la partie méridionale. D'après les trouvailles — surtout des monnaies — , le baptistère est daté de la seconde moitié du IVe s. ap. J.-C. Au Ve s., lors de la construction de la grande basilique (mise au jour dans les terrains voisins entre 1987 et 1993), le baptistère fut détruit et remplacé par une vaste salle à abside divisée en deux par un stylobate : cette annexe de la basilique devait faire partie de la résidence de l'évêque.
Un cimetière de tombes à ciste, généralement dépourvues d'offrandes et souvent faites de remplois (fig. 1), marque la dernière occupation du site après l'abandon de l'église, qui n'est pas antérieur au début du VIIe s.
ΑΕΜΘ 7 (1993), p. 97-109 [A. Petkos].
En 1995, des travaux de voierie dans la rue Vassiléôs Konstantinou ont amené la découverte d'une statue acéphale en marbre représentant un personnage masculin vêtu du chiton et de l'himation ; elle daterait du Haut-Empire.
Presse du 11.8.95.
V. Allamani-Souri et E. Voutiras publient quatre inscriptions gravées sur une plaque de marbre remployée comme couverture d'une tombe en fosse tardo-romaine fouillée en 1980. La première est la fin d'une lettre royale, probablement d'Antigone Doson (mais v. Bull. ép. [1997] 370, où M. Hatzopoulos argumente en faveur de Philippe V), suivie d'une liste de 60 noms de citoyens de la ville, qui avaient suivi le roi dans son expédition contre Cléomène de Sparte en 225-223 av. J.-C. ; les trois autres des actes d'affranchissement ultérieurs.
Επιγραφές της Μακεδονίας, p. 13-39.
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