NAXOS. - Chora - 1988

On trouve dans l'ArchDelt 43 (1988) [1993], B'2, p. 493-497, un compte rendu des fouilles menées en 1988 par la XXI^e ΕΠΚΑ.

Au lieu-dit Katsagra, la fouille conduite dans 14 terrains a mis au jour des vestiges architecturaux et des tombes d'époque impériale. Dans le terrain 1, une tombe à ciste de période romaine contenait cinq sépultures, un grand nombre de vases en verre et un fuseau en os avec sa fusaïole. À l'Est se trouvait un bâtiment impérial de deux pièces au Sud avec restes d'un foyer ; sous les fondations, les vestiges d'un édifice plus ancien d'orientation différente présentaient des cavités taillées dans le rocher pour des pithoi. La céramique liée aux deux bâtiments ne présente pas de grand décalage chronologique. Au Sud-Ouest, un puits enduit d'argile contenait de la céramique hellénistique, classique, géométrique et même mycénienne amenée par les eaux du torrent. Dans le terrain 2, on a fouillé un bothros contenant de la céramique impériale et un puits, dans le terrain 4 trois tombes taillées dans le rocher, dans le terrain 8 les fondations d'un bâtiment de la Basse-Antiquité aux murs extérieurs construits en grands blocs de granit et, à l'extérieur du bâtiment, une sépulture en jarre ; plus tard, les deux pièces du bâtiment ont été démolies et le secteur utilisé comme espace ouvert (cour ?), pavé de grands galets et de dalles de marbre. On a aussi dégagé en partie un mur d'analemma (?) construit de grands blocs de granit remployés.

Lors de l'ouverture d'une route au Sud-Ouest du gymnase, on a découvert une tombe de la fin de l'archaïsme taillée dans le roc naturel et recouverte de plaques de schiste. Le matériel recueilli comprend une hydrie à figures noires (fig. 142) avec représentation d'Héraklès et Amazone, un lécythe à figures noires avec représentation de Dionysos, ainsi que de la céramique attique importée qui date la tombe de la fin du VI^e - début du V^e s. av. J.-C. Ch. Karouzos et N. Kontoléon avaient déjà fouillé des tombes géométriques et archaïques dans le secteur.

Dans le terrain M. Vassalaki, on a dégagé en partie une maison de la fin de l'époque impériale ; des espaces en sous-sol contenaient de grands pithoi in situ. Les murs des maisons sont fondés sur une couche de sable formée par les alluvions du torrent, déjà localisée dans toute la région Nord de Chôra. Au Sud-Ouest, on a dégagé un tronçon de mur (1,50 m de large et 2,15 m de long) en appareil isodome, appartenant à un grand bâtiment publique ou au rempart de la ville. À l'Ouest, une tombe à chambre mycénienne (2,50 x 2,90 m) taillée dans le rocher naturel, pillée dans l'Antiquité, contenait une sépulture principale et au moins quatre ensevelissements antérieurs, dont les ossements étaient rassemblés dans un coin. La céramique recueillie, dont une hydrie avec une rare scène de pêche, date de l'HR IIIC (fig. 143).

Au lieu-dit Kokkinovrachos, hauteur rocheuse à l'extrémité de la bande de terre reliant Grotta à l'îlot de Palatia, une fouille a mis au jour une partie de maison du Néolithique Récent, avec un mur de 2 m de long et de 0,50 m de haut, des sols successifs de galets et une fosse, creusée dans le rocher, contenant un grand nombre de tessons et d'ossements d'animaux. Outre la céramique, on y a aussi trouvé des coquillages et des obsidiennes. À l'Est, l'habitat a été érodé par la mer, tandis qu'au Nord il est interrompu par la tranchée de fondation d'un mur romain.

G. Kokkorou-Alevra étudie, ArchEph 131 (1992) [1993], p. 101-127, les carrières antiques de marbre sur l'île.

Signalons l'étude d'ensemble sur le sanctuaire d'Iria signée par V. Lambrinoudakis, ArchEph 131 (1992) [1993], p. 201-216.

Les 4 tomes, dont deux de texte, de la thèse d'A. Vlachopoulos, H Υστεροελλαδική III Γ περίοδος στη Νάξο. Τα ταφικά σύνολα και οι συσχετισμοί τους με το Αιγαίο, Thèse de doctorat, Université d'Athènes (1995), sont parus en reproduction multigraphique. L'auteur publie cinq tombes à chambre de la nécropole de Kamini, réexamine le matériel des tombes A et Β d'Aplômata en rajoutant certaines trouvailles inédites, publie la tombe Γ d'Aplômata et fournit des renseignements sur la tombe Δ inédite.