MANIKA - 1990
Manika
En 1989, la poursuite des fouilles dans le terrain P. Bélighianni1 (v. BCH 119 [1995] Chron., p. 991), a permis de découvrir quarante nouvelles tombes à chambre HA, pour la plupart de plan trapézoïdal. Certaines ne contenaient que quelques tessons et des lames d'obsidienne, tandis que d'autres ont livré un riche mobilier funéraire, notamment des figurines cydadiques (fig. 1) — découvertes dans un contexte bien précis, ce qui est rare même dans les Cyclades — , des « poêles à frire », un kernos (fig. 2), des spatules, des petits couteaux en bronze, une boîte de couleurs en os et des vases en marbre, dont une pyxide et des gobelets à pied haut.
Dans le terrain A. Papadioti, on a achevé la fouille des bâtiments HA II et III commencée en 1988 (v. BCH 119 [1995] Chron., p. 991). La partie Ouest du terrain était occupée par une maison absidale dont on a dégagé deux pièces : la première, de plan trapézoïdal, dont les murs se prolongent vers le Sud, date de l'ΗΑ II, tandis que le mur curviligne qui ferme la seconde, de plan absidal, date de l'ΗΑ III. Dans cette dernière pièce on a retrouvé un ciseau en bronze, plusieurs outils de broyage et au moins quatre vases brisés associés à des débris de faune. La partie Est du terrain était occupée par un deuxième bâtiment dont il ne subsiste qu'une petite pièce rectangulaire, un puits circulaire en pierre de 0,60 m de diamètre, qui a été fouillé jusqu'à 1,40 m de profondeur, et deux murs perpendiculaires. Au pied de ces derniers on a repéré des lambeaux d'un sol de cour ou de rue en galets qui présente deux états. Parmi les trouvailles, on mentionne une jambe de figurine anthropomorphe en terre cuite.
AD 44 (1989) [1995] Β'1, p. 157-159 [E. Sapouna-Sakellaraki].
En 1990, on a continué la fouille menée depuis 1983 sur le terrain Zoussi, qui recouvre un secteur étendu de l'habitat HA (v. BCH 118 [1994] Chron., p. 784-785). À l'Est des complexes déjà fouillés, des murs appartenant à un nouvel ensemble de bâtiments ont été dégagés, ainsi qu'un segment du mur de péribole qui constitue apparemment la limite orientale de l'habitat. Étant donné la déclivité du terrain, les constructions situées dans cette zone se trouvent à un niveau plus élevé que celles de la partie Ouest. À côte de l'abondant matériel céramique et lithique, il faut signaler la découverte d'un nouveau sceau en stéatite (svastika).
AD 45 (1990) [1995] Β'1, p. 156-157 [E. Sapouna-Sakellaraki].
(1) Pour la fouille dans le terrain S. Bélighianni, voisin de celui-ci, v. BCH 115 (1991) Chron., p. 925.
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