AGHIA TRIADA - 1993
Ag. Triada
Dans le secteur Nord-Est, V. La Rosa a poursuivi la fouille de la zone située à l'Est des pièces l-m, mettant au jour, jusqu'au premier niveau de sol, sept nouvelles pièces (n-t) faisant partie dans leur dernier état, pour la majorité d'entre elles, du « Bâtiment de la masse de brèche » (fig. 157) (cf. BCH 117 [1993], Chron., p. 893). L'édifice comptait au moins dix-sept pièces. Les limites Nord, Est et Sud du « Bâtiment de la masse de brèche » ont été déterminées. L'épaisseur et la technique de construction du mur oriental des pièces o, q et s incitent à y voir la limite orientale du bâtiment ; en l'absence d'autres pièces au-delà de s, on en identifie la limite Sud ; il en est de même, au Nord, pour le mur Nord des pièces n-o. Les pièces dégagées en 1993, en relation directe avec les précédentes (à partir de la façade des pièces m et h) seulement dans une phase postérieure, avaient probablement un usage différent – ainsi qu'une légère divergence d'orientation – de la façade occidentale du bâtiment. On note également la nette différence d'orientation des pièces r-t, qui constituent l'ajout le plus récent mais suivent l'orientation de la pièce i et de son escalier. L'époque à laquelle ce nouvel ensemble de pièces fut relié au « Bâtiment de la masse de brèche » marque le début de trois états successifs qui, contrairement à ce que nous savons du secteur Ouest, ne se succèdent pas stratigraphiquement, mais se développent sur un même niveau. Du matériel, nous illustrons (fig. 158) un fragment de repose-pied ou d'autel portable (?) trouvé dans la couche d'abandon MR IB de la pièce n.
Les nouvelles dimensions du bâtiment atteignaient au moins 20 m d'Est en Ouest et plus de 12 m du Nord au Sud ; il constituait, avec la « Tombe des ors » et les autres édifices publics qui leur étaient liés, un pôle d'unification bien défini de l'établissement néopalatial.
En collaboration avec la XXIIIe ΕΠΚΑ, on a par ailleurs fouillé une tranchée de 520 m de long, destinée à l'installation d'équipements contre l'incendie autour de l'enceinte du site.
Sur les fouilles gréco-italiennes de 1989-1991, déjà résumées dans les BCH 114 (1990), Chron., p. 831, 115 (1991), Chron., p. 944 et 116 (1992), Chron., p. 940, on trouve un compte rendu de V. La Rosa dans Κρητική Εστία 4 (1991-1993), p. 296-301.
V. La Rosa publie par ailleurs, Sybrita, p. 75-79, une brève synthèse sur le site au MR IIIB-C.
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