NÉA RODA - 1993
Nea Roda, Provlax
Au Sud-Ouest de l'agglomération on a complété, en 1993, la fouille de l'oikos archaïque (v. BCH 119 [1995] Chron., p. 967) et entrepris celle des constructions hellénistiques.
Les trouvailles sont venues confirmer que l'oikos, bâti à la fin de l'époque archaïque, continua d'être utilisé, au prix de diverses réfections, jusqu'au début du IIIe s. av. J.-C. On a pu en outre reconstituer les acrotères : il s'agit de Nikés debout ou dans l'attitude de la course agenouillée.
Des constructions hellénistiques repérées au Sud-Est de l'oikos, la fouille a mis au jour un grand bâtiment en moellons et un puissant mur Est-Ouest. Le bâtiment se compose jusqu'à présent d'une pièce presque carrée (12,45 x 10,74 m), dont chacun des trois murs dégagés (Sud, Est, Ouest) est percé d'une porte axiale. L'entrée Est, pourvue d'un seuil en marbre, a un caractère monumental ; à l'extérieur se dressaient trois bases de statue, près desquelles on a retrouvé deux têtes en marbre de la fin du IVe ou du début du IIIe s. av. J.-C. : une tête de fillette et une tête masculine que certains indices — présence d'une série de trous pour la fixation de rayons — invitent à attribuer à Hélios. Sa ressemblance avec la figure qui orne le revers des monnaies d'Ouranopolis vient remettre en cause l'identification de celle-ci avec Aphrodite Ourania. La seule autre trouvaille notable est un curieux vase en forme d'octaèdre pourvu d'un bec verseur et d'une petite anse, qui n'avait probablement pas une fonction utilitaire. Tout indique que les vestiges mis au jour dans ce secteur appartiennent à des édifices publics dont la période d'occupation fut assez brève (fin du IVe-début du IIIe s. av. J.-C.).
ΑΕΜΘ 7 (1993) [1997], p. 445-454 [I. Vokotopoulou †, E.-B. Tsigarida].
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