ANCHIALOS - 1993
Néolithique - Néolithique Récent
Âge du Fer - Fer ancien/Submycénien - Protogéométrique - Géométrique
Anchialos Makedonias, Inglis
Fouilles de l'Université de Thessalonique. — Sur la double « table » d'Anchialos (v. BCH 119 [1995] Chron., p. 952, s.v. « Sindos »), une nouvelle campagne de fouille a été effectuée en 1993. Sur la « table » haute (sondage A) il s'agissait de préciser la stratigraphie et, sur la « table » basse (sondages Γ-ΣΤ), de rechercher un éventuel sanctuaire que pouvait laisser présager l'existence de la grande fosse découverte l'année précédente.
Dans le sondage A on a atteint, à 9,90 m sous la surface, une couche de sable fin de plus de 2 m d'épaisseur qui semble former une éminence naturelle. C'est sur cette couche que s'est établie, au Bronze Récent, la première installation humaine, représentée par un sol reposant sur un remblai artificiel de 0,45 m d'épaisseur, qui contient des tessons du Bronze Récent et du Néolithique Récent. La terrasse repérée en 1992 (v. ibid., où l'on corrigera « secteur » en sondage) s'y superpose immédiatement et est à peine plus récente (ΧΙΙIe-ΧΙIe s. av. J.-C.).
Les quatre sondages ouverts sur la « table » basse n'ont pas révélé de sanctuaire, mais des vestiges appartenant à plusieurs phases du Géométrique et du Protogéométrique : en Γ, une « eschara » rectangulaire en briques crues, à destination culinaire, de la fin du Géométrique ; en E, une fosse remplie de céramique du début du Ve s. av. J.-C., parmi laquelle des amphores à fond pointu (de Chios surtout) mais aussi des tessons attiques à vernis noir et à figures noires — sur l'un d'eux est gravé le nom Βόρυς (fig. 2), que le fouilleur juge « non grec »1 — ; en Δ, un mur en briques crues conservé sur 4 m de haut, daté par la céramique du début du VIIIe s. av. J.-C., une structure basse en briques (à destination artisanale ?) et un four domestique du IXe s. av. J.-C. (fig. 1). Tout indique que l'habitat connut une phase d'apogée au Géométrique Moyen — confirmée par la richesse des importations céramiques, eubéennes surtout — , suivie au VIIe s. d'une certaine rétraction : seule la partie Sud de la « table » continua alors d'être habitée, d'où son exhaussement, tandis que la partie Nord ne fut plus utilisée que comme décharge et comme cimetière.
ΑΕΜΘ 7 (1993) [1997], p. 241-247 [M. Tivérios].
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran