HÉRAKLEION. - Remparts - 1987
D'importants travaux de terrassement sur le terrain Zourari (rue Daidalou) ayant détruit des tronçons des remparts paléovénitien et « arabo-byzantin », et déplacé de nombreux blocs architecturaux associés à une abondante céramique hellénistique, la XXIIIe ΕΠΚΑ y a entrepris en 1987 une fouille dont elle rend compte dans l'ArchDelt 42 (1987) [1992], B'2, p. 521-528. Ont ainsi été mis au jour :
— une assise de la fondation du rempart byzantin (fig. 147), remployant des blocs d'époque classique (dont certains avec lettres de pose) noyés dans un épais mortier ;
— deux arcs ouvrant dans la partie inférieure du rempart paléovénitien, partiellement conservé sur 10 m de haut ;
— les vestiges d'un mur de la « tholos classée » ;
— le rocher naturel était recouvert d'une couche de remblai de 0,80-1,30 m d'épaisseur, livrant une abondante céramique d'époque classique et de la haute époque hellénistique. Quatre tombes à tuiles au moins, datées de l'époque d'Auguste et du IIIe s. av. J.-C, y avaient été creusées. L'une d'elles a livré une demi-drachme en argent de Rhodes, de 304-189 av. J.-C.
On n'a pas localisé le bâtiment d'où provenait le matériel architectural découvert en remploi, mais il ne peut avoir été éloigné du terrain fouillé. La présence des tombes prouve que le terrain se trouvait à l'époque où elles ont été creusées à l'extérieur des remparts de la ville. Trois chaussées médiévales ont été identifiées le long de la paroi Nord de la fondation aux remplois. Tout le système de fortification dégagé constitue vraisemblablement le prolongement du rempart arabo-byzantin. Deux monnaies d'Emmanuel I Comnène (1143-1180) et de Thomas Mongenigo (1414-1423) aident à mieux dater les réaménagements auxquels elles correspondent respectivement.
Ch. Kritzas publie, KChron 30 (1990), p. 7-17, neuf inscriptions fragmentaires, conservées au musée d'Hérakleion. Il s'agit d'une dédicace à Zeus Hypsistos [?] et de huit inscriptions funéraires, de diverses époques (IVe-IIIe s. av. J.-C, époque impériale, IIe s. av. J.-C, fin du IIe - Ier s. av. J.-C, Bas-Empire). Ces trouvailles fortuites récentes proviennent des régions de Cnossos, d'Arkadès, d'Haghios Thomas Maléviziou et de Viannos.
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