PAROS. - Paroikia - 1994
Paros, Paroikia
On trouve dans les PraktArchEt (1990) [1993], p. 209-223, un compte rendu de D. Schilardi sur les fouilles de 1990, dont les résultats avaient été présentés dans le BCH 115 (1991), Chron., p. 926.
Le bilan des fouilles récentes de la nécropole de Paroikia, tel qu'il a été présenté par Ph. Zapheiropoulou dans une conférence au Musée national, peut être résumé ainsi : on a désormais dégagé plus de la moitié de l'étendue de la nécropole, où ont été aménagés un parc archéologique et un musée en plein air. À la fin du VIIIe s. a été creusé un grand fossé, de 0,90 m de profondeur, dessinant un trapèze, où furent déposés plus de 50 vases, pour la plupart des amphores, contenant les os de jeunes hommes de 20 à 30 ans ; le fossé fut ensuite couvert de grandes dalles de schiste. Au début du VIIe s., des murets ont été construits sur ces dalles : ils divisaient la surface en plusieurs compartiments, servant à la célébration de cérémonies cultuelles. À partir du VIe s., certains de ces compartiments, marqués par des stèles de schiste, furent utilisés comme tombes pour de jeunes enfants. Le site, lieu de culte de héros disparus peut-être lors d'une bataille inconnue, était signalé par une énorme stèle de marbre.
L'endroit fut régulièrement utilisé comme nécropole à partir du VIIe s. Les morts, regroupés par familles, étaient enterrés dans des tombes à ciste superposées (cf. BCH 116 [1992], Chron., p. 930). Des amphores « méliennes », dont l'origine parienne est désormais avérée, ont servi de sema aux tombes, puis de tombe. À la fin du VIIe s., l'espace fut entouré d'un péribole et la nécropole s'étendit alentour. Καθημερινή, 27/02.
Ph. Zapheiropoulou signale en outre, Archéologia 299 (1994) p. 5 et 300 (1994), p. 6-7, la découverte, dans la partie orientale de la ville de Paroikia, d'ateliers de sculpteurs et de fours de potiers datant d'entre la fin de l'époque archaïque et l'époque hellénistique. À proximité de l'enceinte Nord, extra muros, on a dégagé un grand bâtiment (26 x 15,20 m)1, dont seul le soubassement, haut de 2 m, est conservé. À 3 m du mur Ouest, on a découvert une statue de Gorgone, avec chiton en écailles (560-540 av. J.-C), ainsi que les cuisses d'une statue de jeune homme, de la 1re moitié du Ve s. av. J.-C. On trouve, concernant la capitale de Paros, un bilan du même auteur dans Archéologia 302 (1994), p. 36-43.
A. Ohnesorg et G. Hübner publient, AA (1994), p. 327-348, une étude de l'architecture et du matériel du sanctuaire de Zeus mis au jour en 1985 sur la colline de Kounados (cf. BCH 111 [1987], Chron., p. 567). Signalons la publication, sous l'égide de la mairie de Paros, de l'ouvrage trilingue (grec-anglais-allemand) de Th. Aliprantis, H Εκατονταπυλιανή της Πάρου (Thessalonique, 1993), concernant l'étude du nom, de la datation, de l'architecture, du décor sculpté, des peintures murales de la cathédrale de la Vierge Hékatontapyliani.
(1) Déjà signalé par la presse grecque avec des dimensions de 46 x 18 m (cf. BCH 117 [1993], Chron., p. 878).
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