ALONISSOS. - Peristera (Épave classique) - 1993
Peristera
L'Éphorie des Antiquités sous-marines a commencé en 1992 la fouille, dirigée par E. Chadzidaki, de l'épave d'époque classique (fig. 98). Parmi le matériel recueilli, on signale un seau en bronze et une superbe louche. L'existence de deux niveaux d'amphores commerciales – les deux amphores illustrées (fig. 99) proviennent de Mendè et de Péparéthos – permet d'évaluer leur nombre à 2-3000 ; on peut ainsi estimer que le navire avait un tonnage supérieur à 100 tonnes, ce qui vient contredire l'opinion communément admise selon laquelle les navires de ce gabarit n'avaient pas été construits avant le Ier s. av. J.-C. La céramique date de 430-420.
Lors de la seconde campagne de fouilles, menée en 1993, deux sondages ouverts dans le secteur Θ ont dégagé plusieurs couches riches en amphores commerciales dans les niveaux supérieurs et en céramique à vernis noir (coupes à décor estampé, plats et lampes) dans les niveaux inférieurs ; la majorité des vases était en excellent état de conservation. D'une couche de surface a été retiré un mortier en terre cuite intact. On signale la découverte de clous en bronze, ainsi que le début du dégagement de la charpente en bois.
On a par ailleurs rattaché l'épave aux coordonnées du système géodésique national, entamé l'étude des coquillages du site du naufrage, afin de déterminer les espèces existant à l'époque dans le secteur, et reconnu grâce à une étude géologique que l'épave repose sur un socle de calcaire semblable à celui qui est visible sur la terre ferme, épais de 10 à 60 cm.
E. Chadzidaki annonce la publication des résultats des fouilles dans les tomes prochains des périodiques Ενάλια et Anlike Welt.
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