THORIKOS - 1997
Thorikos, Thorikon, Thoricus
Fouilles de la Société archéologique. — En 1996-1997, V. Pétrakos et M. Oikonomakou ont achevé le dégagement de l'édifice dorique (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1134), dont la destination demeure inconnue. La fouille à l'intérieur de l'édifice a révélé un puissant mur qui le traverse selon son grand axe, le divisant en deux parties égales. Selon la reconstitution de Staïs et de Travlos, le bâtiment comptait quatorze colonnes sur les longs côtés, avec deux ouvertures centrales, et sept sur les petits côtés. La découverte du mur transversal remet cependant en cause l'existence de deux colonnades complètes sur les petits côtés, car il semble que ce mur était pourvu, à ses deux extrémités, d'un retour en forme de Τ (fig. 1). On a donc affaire à un édifice d'aspect très particulier, constitué de deux portiques adossés l'un à l'autre, longs de 30 m et larges de 5,5 m. N'ayant pas découvert de restes d' epistyle, de frise ni de corniche, on suppose qu'il était resté inachevé ou sans toiture ; il semble aussi que l'essentiel de son élévation était en brique crue.
Sa destruction, par démontage, s'opéra en deux phases : au Ier s. ap. J.-C., pour la construction du « temple Sud-Ouest » de l'Agora d'Athènes, et au XIXe s., après la fouille des Dilettanti (1813), pour la construction de nouveaux bâtiments à Lavrion. La restitution proposée peut être considérée comme presque sûre, sous réserve de quelques modifications de détail lorsque tous les éléments de l'édifice auront été étudiés.
Ergon 43 (1996), p. 19-23 ; 44 (1997), p. 23-24.
avec la contribution de
Béatrice Detournay
Anna Philippa-Touchais
Yannis Varalis
BCH 122.2 (1998), p. 732-733
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