THESSALONIQUE. – Ville haute - 1992

Parmi les découvertes faites par la 9^e Éphorie des antiquités byzantines dans cette partie de la ville en 1991-1992, on retiendra :
— une grande salle pavée de mosaïque (V^e s. ap. J.-C.) appartenant à un bâtiment privé d'époque paléochrétienne (rue Maléa). AD 47 (1992) [1997] B'2, p. 428-429 [E. Marki] ;
— deux pièces à pavement de mosaïque d'un vaste édifice public d'époque tardo-romaine et paléochrétienne, sur les ruines duquel furent installées, à l'époque post-byzantine, une citerne voûtée puis un atelier (7-9, rue Kypriôn Agonistôn). Ibid., p. 429-430 [ead.] ;
— une vaste installation artisanale — sans doute une teinturerie — du début de l'époque romaine, à laquelle succédèrent une maison paléochrétienne avec couloir pavé de mosaïque (fin du IV^e s. ap. J.-C.) (fig. 1) puis une maison mésobyzantine plusieurs fois remaniée (74, rue Olympiados). Ibid., p. 430-432 [ead.] ;
— des vestiges de constructions s'échelonnant entre la haute époque hellénistique et l'époque byzantine, les plus anciens fournissant des informations précieuses sur la topographie du centre de la ville lors de sa fondation par Cassandre (rue Evripidou). AD 46 (1991) [1996] B'2, p. 277 [K. Tzanavari] ; 47 (1992) [1997] B'2, p. 433-436 [D. Nalpandis] ;
— un mur tardo-byzantin soutenu par trois contreforts mais qui, contrairement à ce que l'on avait d'abord pensé, ne semble pas appartenir au propylon d'un monastère situé au Sud de l'église Saint-Nicolas Orphanos (angle des rues Apostolou Pavlou et Athinas). Ibid., p. 438 [id.].

L'Éphorie des antiquités byzantines a d'autre part achevé, en 1992, les fouilles qu'elle menait depuis 1989 au Sud de l'église du Prophète-Élie, où quatre états d'occupation allant de l'époque paléochrétienne à la turcocratie ont pu être distingués. Du plus ancien date un vaste édifice (sans doute une église) dont on a retrouvé des lambeaux de mosaïques de pavement et de peintures murales ainsi que des éléments d'architecture. À la période mésobyzantine appartiennent les vestiges d'un vaste bâtiment (église ?) à abside, au centre duquel se trouvait une construction souterraine, sans doute une citerne (v. BCH 118 [1994] Chron., p. 752). Les ruines de ce bâtiment étaient recouvertes par celles du complexe monastique qui entourait l'église byzantine du Prophète-Élie. Après la conversion de cette église en mosquée, l'espace fut utilisé comme cimetière ottoman. AD 47 (1992) [1997] B'2, p. 421-424 [K. Élefthériadou].
Un complexe de deux maisons paléochrétiennes à triclinium absidal, fouillé entre 1993 et 1996, 75, rue Aghias Sofias, est présenté en détail dans ΑΕΜΘ 9 (1995) [1998], p. 251-265 [N. Karydas].
Des travaux de nettoyage effectués à partir de 1990 dans le bain byzantin de la rue Théotokopoulou, en vue de sa restauration, ont montré que les parties basses des murs appartenaient sans doute à une construction plus ancienne (milieu du XI^e s.) et que l'édifice subit d'importants remaniements à l'époque des Paléologues. ΑΕΜΘ 10B (1996) [1997], p. 587-603 [S.-R. Trypsiani-Omirou].