THESSALONIQUE. – Secteur Est de la ville antique - 1995
Antiquité - Hellénistique - Romaine
Période byzantine - Protobyzantine - Médiobyzantine - Tardobyzantine
Rempart maritime. — En 1990, un tronçon du rempart maritime, long de 4,50 m, a été dégagé rue Proxénou Koromila 22.
AD 45 (1990) [1995] B'2, p. 341-342 [E. Marki].
Place Navarinou. — La même année, on a mis au jour, sous des vestiges architecturaux de l'époque ottomane, plusieurs pièces rectangulaires appartenant probablement au complexe architectural du palais de Galère. Ibid., p. 305 [E. Trakossopoulou-Salakidou].
Un autre bâtiment public d'époque romaine, qui pourrait constituer la suite de l'ensemble galérien de la place Navarinou, a été découvert en 1995, lors de travaux de construction au 8, rue Grigoriou Palama. Il mesure au moins 100 m2 et est pavé d'une mosaïque d'excellente facture sur laquelle sont représentés des poissons, des oiseaux et une figure couronnée, sans doute féminine, tenant un tambourin. Έθνος, Καθημερινή, 14.12.95.
Quartier de Sainte-Sophie. — On a aussi découvert, à l'angle des rues Prassakaki et Koukouphli, les vestiges d'un édifice public paléochrétien qui fut transformé en atelier à l'époque mésobyzantine. À l'origine, l'édifice comportait six pièces, dont un triclinium, et un couloir ; par la suite on y aménagea des citernes. Le matériel recueilli dans l'une d'elles montre que le bâtiment fut abandonné à la fin de l'époque byzantine.
AD 45 (1990) [1995] B'2, p. 337-340 [E. Marki].
Quartier de la Rotonde Saint-Georges. — Des vestiges de construction qui s'échelonnent entre l'époque romaine et l'époque post-byzantine ont été mis au jour, en 1990, dans un terrain situé à l'angle de la rue Gounari et de la place de la Rotonde. L'état le mieux conservé correspond à une maison paléochrétienne avec pavements de mosaïque à motifs géométriques et restes de peintures murales. AD 45 (1990) [1995] B'2, p. 342-346 [D. Nalpandis].
Dans la Rotonde elle-même, des sondages pratiqués la même année dans le sanctuaire ont révélé l'existence de trois sols successifs (le plus récent revêtu de briques, le précédent sans doute de marbre, le plus ancien d'enduit) et montré que le synthronon, plaqué de marbre, était contemporain du deuxième sol. Ibid., p. 347 [E. Loverdou-Tsigarida].
90, rue Kassandrou. — Un rapport de D. Makropoulou et A. Tzitzibassi, dans ΑΕΜΘ 7 (1993), p. 355-372, fournit des précisions sur les résultats de la fouille d'urgence menée en 1993 à la hauteur de la rue Evripidou (v. BCH 119 [1995] Chron., p. 957, où la fouille est datée par erreur de 1994). L'époque hellénistique est représentée par des débris de murs fondés sur le sol vierge. Immédiatement au-dessus furent construites, au IIIe s. ap. J.-C., deux maisons qui continuèrent d'être occupées, au prix de remaniements successifs, jusqu'à la fin du VIe s. ap. J.-C. ; l'une d'elles, dégagée sur une assez grande superficie, possédait des mosaïques de pavement, des peintures murales et un petit bain, dont on a fouillé le frigidarium, le tepidarium et une pièce annexe. Après leur abandon, l'endroit fut réutilisé comme cimetière, ainsi que l'attestent deux tombes à ciste du VIIe s. creusées dans le rocher, sous le sol de l'une des pièces ; deux inscriptions des IVe-VIe s. ont été recueillies dans les remblais : [Κ]αικιλλία | [-]οσκισ|του ἐτών | [δ]εκαεπτ[ά] et [ ] Ἀλε|[- -]δίῳ [τῷ] γλυ|[κυ]τάτῳ τέκνῳ | [μν]είας χάριν | [ζή]σαντι ἔτη | λβ. Du milieu de l'époque byzantine date une chapelle funéraire, qui présente deux états de construction (le premier du VlIIe s., le second du IXe-Xe s.) et à laquelle on peut rattacher plusieurs éléments sculptés (fig. 1) ; l'un de ses murs a conservé des lambeaux d'une peinture représentant trois croix latines, dont celle du milieu est encadrée par une arche. Pendant l'époque tardo-byzantine, le site fut de nouveau utilisé comme cimetière : vingt-quatre tombes, à ciste ou à couverture voûtée, ont livré du matériel des XIIIe-XVe s. (coupes à glaçure ou à engobe du type sgraffito, monnaies de l'époque des Paléologues) ; plusieurs tombes étaient remplies de débris architecturaux, parmi lesquels des fragments de fresques du début du XIVe s. provenant d'une église — sûrement toute proche — dont on ignorait l'existence.
Signalons la parution de l'ouvrage de Th. Stéfanidou-Tivériou Το Μικρό Τόξο του Γαλερίου στη Θεσσαλονίκη, Βιβλιοθήκη τῆς ἐν Ἀθήναις Ἀρχαιολογικῆς Ἑταιρείας 151 (1995).
Κ. Théocharidou apporte sa contribution à l'étude des remparts Est, les travaux d'anastylose ayant permis de distinguer six grandes phases de construction, qui vont de l'époque romaine à la turcocratie. Mélanges L. Boura, p. 309-315.
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