ATHÈNES. – Fouilles du métro - 1995
Âge du Fer - Fer ancien/Submycénien - Protogéométrique - Géométrique
Antiquité - Classique - Hellénistique - Romain
Athènes, Athens
En 1995, une douzaine de fouilles d'urgence, d'étendue et de durée variables, ont été occasionnées par les travaux de creusement du métro athénien, dont la presse s'est largement fait l'écho.
Place Syntagma. — Devant l'hôtel de Grande Bretagne un nouvel espace de 600 à 800 m2 a été fouillé, à l'emplacement de l'entrée de la future station du métro.
Ελευθεροτυπία, 25.5-95 ; Tα Νέα, 8.9.95.
Jardin National — Rue Hérode Atticus. — La suite de la villa romaine partiellement fouillée, en 1982, sous la caserne de la Garde présidentielle (v. BCH 107 [1983] Chron., p. 750), a été découverte lors de l'ouverture d'un puits d'aération. Cette villa présente trois phases de construction, datées respectivement du ΙIe s. ap. J.-C., du IIIe-IVe s. ap. J.-C. (traces de l'invasion des Hérules), et du Ve-VIe s. ap. J.-C. C'est à cette dernière phase qu'appartiennent les fresques qui ornaient trois des dix pièces fouillées ; bien conservées, ces peintures ont été déposées et transportées au Musée byzantin pour y être exposées ; l'une d'elles, qui mesure 6 m de long, représente des losanges rouges alternant avec des rectangles verts.
Tα Νέα, 31.8.95, 8.9.95 et 2.11.95.
Zappeion — Avenue Amalias. — Le Conseil archéologique central (ΚΑΣ) s'est prononcé en faveur de la conservation des thermes romains découverts derrière la statue de Byron (fig. 1). La fouille du bâtiment, qui présente deux états datés respectivement du IIIe et du Ve-VIe s. ap. J.-C, sera poursuivie et l'on examinera son éventuel rapport avec le vaste établissement thermal d'époque impériale découvert sur la place Syntagma (v. BCH 118 [1994] Chron., p. 702). Précisons que les murs du bâtiment sont conservés sur 4 m de hauteur.
Presse du 15 au 17.2.95.
Makryghianni. — Les fouilles ont mis au jour, sur une superficie de 2.000 m2, des vestiges dont la chronologie s'échelonne entre le milieu du ΧΙΙIe s. av. J.-C. et le milieu du XIXe s. ap. J.-C. La découverte la plus ancienne est celle d'une tombe d'enfant contenant un biberon et des jouets zoomorphes (ΧΙΙIe s. av. J.-C.) ; cette tombe était située à l'intérieur de l'habitat. Après un abandon d'un siècle environ, l'endroit est réoccupé, entre XIe et le début du IXe s. av. J.-C., puis de façon ininterrompue à partir de la fin du VIIIe s. av. J.-C. De cette dernière période datent de beaux exemples de céramique du Géométrique Récent. Au Ve s. av. J.-C. l'espace est inclus dans l'enceinte urbaine ; deux rues, dont l'une a été suivie sur 34 m de long, et les restes d'un réseau d'égouts, témoignent d'un premier effort d'urbanisation dans cette partie de la ville. C'est sans doute de cette époque que datent deux trésors monétaires, l'un, constitué de mille cinq cents monnaies, découvert dans les égouts, l'autre enfoui dans une maison. Aux IVe et Ve s. ap. J.-C., une intense activité architecturale fait disparaître une bonne partie des constructions antérieures, tandis qu'au VIIe s. la région est abandonnée. Quelques trouvailles du Xe s. y attestent l'importance du christianisme. Sous la turcocratie, enfin, la région prend un caractère rural. Parmi les trouvailles on mentionne un grand nombre de vases à figures noires et de sculptures : une ménade endormie, la tête d'un kouros, une belle tête d'enfant, plusieurs têtes d'Hermès, ainsi qu'une réplique du buste de Platon (ΙIe s. ap. J.-C.) On signale aussi l'abondance des squelettes de toutes époques.
[Conférence de P. Kalligas relatée dans] Ελευθεροτυπία, 23.2.95 ; Καθημερινή, Ριζοσπάστης, 24.2.95.
Céramique. — Le projet de la société responsable de la construction du métro, prévoyant de faire passer celui-ci sous le site du Céramique, a soulevé de vives protestations dans toute la communauté archéologique, en Grèce comme à l'étranger. Les 10 m sous la surface du sol actuel, profondeur à laquelle doit être creusé le tunnel, sont considérés insuffisants pour la sécurité des antiquités. On envisage le déplacement du tracé du tunnel vers la rue Ermou.
Ελευθεροτυπία, 1.6.95 ; Καθημερινή, 3.6.95 ; Το Βήμα, 2.9.95.
Voie Sacrée. — La décision prise par la société chargée de la construction du métro, d'ouvrir un puits d'aération dans la Hiéra Odos, au lieu de l'ouvrir, comme prévu, dans la rue Iacchou, a amené la découverte de trente nouvelles tombes classiques. Le Conseil archéologique central (ΚΑΣ) a décidé l'arrêt des travaux et obligé le constructeur à appliquer ses plans originels.
Ελευθεροτυπία, 25.5.95 ; 7 Μέρες TV, 19.8.95.
Hôpital Évanghélismos. — Cette zone, considérée comme dépourvue de vestiges et donc d'un intérêt secondaire, a cependant fourni des éléments importants pour la topographie d'Athènes. On y a en effet mis au jour une nécropole tardo-classique, à laquelle succéda, à l'époque hellénistique, un atelier céramique, l'endroit étant de nouveau utilisé comme cimetière à l'époque impériale (fig. 2). On a d'autre part recoupé une voie antique qui menait à la Mésogée et qui semble située dans le prolongement de celle qui avait été découverte, en 1993, dans les fouilles de la place Syntagma (v. BCH 118 [1994] Chron., p. 702). On mentionne aussi la découverte d'une canalisation en terre cuite du IVe s. av. J.-C., qui aurait conservé des traces de décor peint ainsi que des marques de fabricant.
Presse du 13.7.95 ; Αρχαιολογία 57 (1995), p. 100.
Usine Fix. — Lors de fouilles préliminaires à la démoltion de l'usine, on a mis au jour dix-huit tombes classiques et hellénistiques.
Tα Νέα, 15.2.95.
Angle de l'avenue Vouliagménis et de la rue Kassomouli. — Dans cette zone où l'on connaissait déjà l'existence d'une nécropole en usage de l'époque archaïque à l'époque paléochrétienne, on a découvert, outre un groupe de tombes classiques, des vestiges épars d'habitation et un four céramique.
Αδέσμευτος Τύπος, 10.10.95.
Haghios Ioannis Dafnis. — Les fouilles menées à l'emplacement de la future station de métro ont recoupé le lit d'un cours d'eau jusqu'alors inconnu — sans doute un affluent de l'Ilissos — ainsi qu'une tombe située devant l'église Haghios Ioannis.
Tα Νέα, 15.02.95.
Gare de Larissa. — La seule découverte mentionnée est celle d'une canalisation en terre cuite du IVe s. av. J.-C.
Αδέσμευτος Τύπος, 10.10.95.
Station Sépolia. — Les vestiges découverts appartiennent à des structures d'habitation tardo-classiques.
Ibid, 10.10.95.
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