ATHÈNES. – Fouilles du métro - 1997
Âge du Fer - Fer ancien/Submycénien - Protogéométrique - Géométrique
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romain
Athènes, Athens
Place Syntagma. — Le nombre total des tombes fouillées dans ce secteur de la nécropole Est (le long de l'avenue Amalias) entre novembre 1992 et avril 1997 s'élève à trois cents (v. BCH 119 [1995] Chron., p. 854-855) ; leur chronologie s'échelonne entre la période submycénienne et l'époque romaine. Rappelons que cette nécropole bordait la voie antique menant des portes de Diocharès vers les dèmes de la Mésogée.
[E. Giatroudaki, E. Servétopoulou, M. Panayotopoulos, Deuxième journée d'étude sur l'activité de la IIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques en 1996-1998] ; Ελευθεροτυπία, 26.5.96.
Rue Amérikis. — L'ouverture d'un puits d'aération, à l'angle de la rue Panépistimiou, a permis de fouiller cent quatre-vingt-dix tombes classiques et vingt-quatre incinérations ; elles appartiennent à la nécropole Est, qui était sans doute plus étendue que celle du Céramique.
Ελευθεροτυπία, 26.5.96.
Jardin National. — Dans un puits d'aération creusé rue Hérode Atticus, en bordure de la villa tardo- romaine aux peintures murales (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1123), on a trouvé une tête en bronze, sans doute d'Apollon, insérée dans un bloc de pierre réutilisé. La tête daterait des environs de 470 av. J.-C. Καθημερινή, 20.8.96 ; Το Βήμα, 12.10.97.
Dans le secteur Sud-Ouest du jardin, un segment du rempart de Valérien s'est effondré sur une longueur de 15 m. Presse du 11 au 16.5.96.
Olympieion. — Le percement d'une galerie-pilote entre la place Syntagma et l'usine Fix a amené la découverte de dix-sept puits et d'une citerne en cloche. Les puits ont livré du matériel datant surtout des périodes hellénistique, romaine et tardo-romaine : nombreuses pièces de sculpture, figurines en bronze et en os, quatre statuettes en bronze, un jouet en terre cuite en forme de cheval et une abondante céramique, parmi laquelle des fragments de grands vases proto-attiques.
ΕΥΠΠΟ 1 (1997), p. 64 ; Ανθέμιον 5 (1999) p. 13 ; presse du 14.5.98.
Makryghianni. — Les fouilles menées par la Ire Éphorie (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1123) ont été achevées en novembre 1996. Elles ont mis au jour des vestiges préhistoriques (trois sépultures de nourrissons, deux sépultures d'enfants et un puits circulaire), protogéométriques (groupes de tombes appartenant surtout à des femmes et à des enfants, dont deux incinérations), géométriques (sols successifs) et archaïco-classiques (tronçons de murs, sols, foyer). L'une des principales découvertes a été celle d'un réseau de rues d'époque classique : l'une (larg. 6 m) menait à la Porte de la Mer, d'où partait la route du Phalère, et se prolongeait au Nord vers la rue des Trépieds ou parallèlement à elle ; l'autre (larg. 4 m) descendait sans doute du sanctuaire de Dionysos et rejoignait la première. Ce secteur de la ville était dépourvu de bâtiments publics. On y a dégagé des maisons et des vestiges d'installations artisanales : fours pour la fabrication de couleurs, petite citerne de tannerie. Presse du 7.3.96 et surtout Το Βήμα, 2.2.97.
Les fouilles ne seront poursuivies que dans l'angle Nord-Est du terrain, où est apparu l'angle d'un bâtiment de 3 x 4 m env., conservé sur deux assises de gros blocs taillés, qui pourrait être un petit temple classique. Presse du 7.3.96.
Rue Petméza (Koukaki). — À l'occasion du creusement d'un puits d'aération, le Service archéologique a fouillé cinquante-six tombes et des enclos funéraires, dont la chronologie s'échelonne entre l'époque archaïque et l'époque paléochrétienne. La découverte la plus intéressante a été celle d'une salle hypostyle paléochrétienne (fig. 1), interprétée comme un bâtiment laïque à usage cultuel en un temps où le christianisme était encore interdit, ce qui en ferait un document unique en Grèce continentale. Ελευθεροτυπία, Ριζοσπάστης, 24.7.97 ; Αδέσμευτος Τύπος, 6.8.97.
Le Conseil archéologique a décidé le transport de trois tombes paléochrétiennes et le démontage des vestiges de la salle hypostyle, qui seront réinstallés à cet emplacement après l'achèvement des travaux. Presse du 11.9.97.
Rue Mitropoléôs. — On mentionne la découverte de mosaïques paléochrétiennes bien conservées, d'une rue antique et d'une citerne avec des galeries. Ελευθεροτυπία, 26.5.96.
Un tesson d'ostracisme portant le nom du stratège Kleïppidès, découvert en 1994 place Mitropoléôs, est publié par E. P. Vivliodétis dans Ηόρος 10-12 (1992-1998), p. 127-131.
Monastiraki. — Parmi les trouvailles faites par la 1re Éphorie des antiquités byzantines (v. BCH 118 [1995] Chron., p. 703), on signale des pithoi et de la céramique géométrique, les vestiges de pièces de stockage d'époque romaine et byzantine, des installations hydrauliques (citernes, puits, etc.), un bâtiment absidal, quelques tombes et des mosaïques paléochrétiennes. Ελευθεροτυπία, 26.5.96.
D'autre part, dix sépultures en pleine terre ont été découvertes sous le sol et autour de l'église de la Vierge Pantanassa ; elles dateraient des environs de 1821. Tα Νέα, 13.3.97.
Les fouilles effectuées par la 1re Éphorie des antiquités byzantines à l'emplacement d'un puits d'aération du métro ont mis au jour : à 2 m de profondeur, les vestiges d'un monastère byzantin dont le centre était occupé par l'église des Taxiarques ; au-dessous, une fosse de fonderie creusée dans la roche naturelle et les restes d'un four céramique de la fin de l'époque romaine (IIIe-IVe s. ap. J.-C.) ; à 4,5 m de profondeur, les fondations d'un bâtiment monumental hellénistique et deux murs parallèles en pierre de taille d'époque classique, qui bordaient probablement un tronçon de la voie des Panathénées dont le départ devait se trouver à cet endroit. Ελευθεροτυπία, 26.5.96 ; presse des 10 et 1 1.4.97.
Céramique. — En tout plus de mille deux cents tombes, qui s'échelonnent entre la fin du VIIIe s. av. J.-C. et l'époque hellénistique, ont été découvertes à l'angle des rues Piréôs et léras Odou (v. BCH 118 [1994] Chron., p. 703). Dans cette partie Ouest du cimetière antique, on a fouillé quelques sépultures en jarre de la fin de l'époque géométrique ou du début de l'époque archaïque, mais la plupart des tombes y datent du Ve s. av. J.-C. ; leur mobilier est relativement peu abondant. La plus intéressante est une tombe peu profonde creusée dans la roche naturelle et contenant un grand nombre de squelettes entassés : il pourrait s'agir d'une fosse commune pour des victimes de la peste qui ravagea Athènes au début de la Guerre du Péloponnèse. Notons aussi la découverte d'une tombe collective de chiens. Du côté Ouest, le cimetière était limitée par la présence d'un marais et, plus tard, par un péribole. [G. Alexopoulos, Deuxième journée d'étude sur l'activité de la IIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques en 1996-1998] ; Ελευθεροτυπία, 26.5.96 ; Το Βήμα, 12.10.97.
Le tracé du tunnel du métro, qui devait passer sous le site du Céramique (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1123), a finalement été déplacé vers la rue Ermou. Le milieu archéologique juge cependant que le danger pour les antiquités n'est pas complètement écarté. Presse de juillet et décembre 96 ; Το Βήμα, 12.10.97 ; conférence de presse de l'Association des archéologues grecs, 16.10.97.
Gare de Larissa. — Les fouilles d'urgence liées à l'installation d'un puits d'aération ont amené la découverte d'une stèle inscrite parfaitement conservée : l'inscription, gravée au-dessous d'une très belle scène de cavaliers en relief, donne la liste des cavaliers athéniens morts au cours de la Guerre du Péloponnèse, avec leurs noms et celui de leur tribu. La stèle date des environs de 430 av. J.-C. et provient très probablement du Démosion Sèma, bien qu elle ait été trouvée loin de celui-ci.
Το Βήμα, 12.10.97.
Hôpital Évanghélismos. — La presse donne quelques précisions sur la nécropole découverte dans ce secteur de la ville (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1124) : présence d'un péribole funéraire, de trente-cinq sépultures et de sept sarcophages datant du IIe s. av. au IIe s. ap. J.-C.
Ελευθεροτυπία, 26.5.96.
Aghios Ioannis Daphnis. — Outre le lit du cours d'eau repéré à l'emplacement de la future station du métro (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1124), on signale la découverte de céramique mycénienne, d'un four classique, de tombes qui s'échelonnent entre l'archaïsme et l'époque paléochrétienne, ainsi que celle d'un segment de la route antique menant vers le cap Sounion.
Ελευθεροτυπία, 26.5.96.
Un premier rapport sur les fouilles du métro aux stations Syntagma et Gare de Larissa en 1992 (v. BCH 117 [1993] Chron., p. 772) est publié par L. Parlama, I. Drakotou-Tsirigoti et E. Hadzipouliou dans AD 47 (1992) [1997] Β'1, p. 21-24. Dans la partie Est de la place Syntagma, outre la canalisation et les deux enclos funéraires déjà signalés — ces derniers contenant huit tombes qui datent non pas du IVe s. av. J.-C. mais du Ve au début de l'époque romaine — on mentionne la découverte d'une citerne d'époque romaine et d'un péribole enfermant cinq tombes de la fin du Ve et du IVe s. av. J.-C.
L. Parlama publie d'autre part, dans Ηόρος 10-12 (1992-1998), p. 521-544, un bilan des fouilles du métro pour la période 1993-1995.
avec la contribution de
Béatrice Detournay
Anna Philippa-Touchais
Yannis Varalis
BCH 122.2 (1998), p. 723-726
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