ATHÈNES. – Terrain du musée de l'Acropole - 1997
Abords Sud de la ville antique (Makryghianni)
En 1997, la Ire Éphorie a entrepris l'exploration systématique de la moitié du terrain (5 500 m2) sur lequel doit s'élever le futur musée de l'Acropole, au Sud-Ouest du Bâtiment Weiler. Au-dessus de niveaux d'occupation néolithiques, mésohelladiques, géométriques et classiques, ont été mis au jour trois grands complexes d'habitations dont la chronologie s'échelonne entre le début de l'époque romaine et l'époque paléochrétienne. Ils complètent nos connaissances sur le développement urbain dans cette partie de la ville après sa destruction par les Hérules (267 ap. J.-C.), puis par les Slaves (582), et montrent que la ville connut une nouvelle période de prospérité à l'époque mésobyzantine, avant d'être abandonnée, sans doute au début du XIIIe s.
Le secteur fouillé est divisé en îlots par deux grandes rues perpendiculaires munies d'un égout central (fig. 1) : une rue Est-Ouest large de 5,50 m, en usage de l'époque tardo-classique à l'époque byzantine, et une rue Nord-Sud de 3,50 m de large. L'ensemble de bâtiments délimité par les deux voies date de l'époque paléochrétienne et comporte une vaste salle centrale à abside. Le complexe situé à l'Ouest de la rue Nord-Sud est une maison de la même époque, avec cour à péristyle dallée de marbre autour de laquelle s'organise une série de pièces ; aux VIIe et VIIIe s. l'espace fut réoccupé par des installations artisanales (traces de feu, fours, citernes, canalisations, puits, nombreux trous de poteaux suggérant la présence de toitures légères) puis, à l'époque mésobyzantine, par un atelier céramique. Le troisième complexe, au Sud de la rue Est-Ouest, date du début de l'époque romaine et comporte aussi une cour péristyle dallée de marbre ; deux états architecturaux lui succèdent : une maison paléochrétienne, détruite au VIe s., et un bâtiment mésobyzantin abritant des silos construits.
Ανθέμιον 5 (1999) p. 13-15 ; ΕΥΠΠΟ 1 (1997), p. 64.
avec la contribution de
Béatrice Detournay
Anna Philippa-Touchais
Yannis Varalis
BCH 122.2 (1998), p. 719-721
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