VERGINA. - Aigai antique - 1991
On trouve dans l'ΑΕΜΘ 5 (1991) trois rapports respectivement signés par St. Drougou (p. 1-7), Ch. Saatsoglou-Paliadéli (p. 9-21) et A. Kottaridou (p. 23-30), sur les résultats des fouilles menées en 1991, où l'on a poursuivi les recherches dans les trois secteurs suivants :
1) Dans le sanctuaire de la Mère des Dieux-Cybèle (cf. BCH 117 [1993], Chron., p. 846), on a dégagé le sol en terre battue de la pastas, où un sondage a livré de la céramique du IIIe s. av. J.-C. À l'Ouest d'un foyer central, circulaire, de 1 m de diamètre, un muret divise en deux parties la pièce, probablement destinée à la célébration des mystères. Dans une autre pièce (9 x 5 m), mise au jour au Nord de la salle Sud, avec laquelle elle communiquait, un foyer a livré une abondante céramique datant au plus tôt du IVe s. av. J.-C. La couche de destruction de ces deux pièces contenait des fragments de tuiles et de bois calciné appartenant à la charpente, ainsi que des tessons qui permettent de dater cette destruction du milieu du IIe s. av. J.-C. Du matériel, nous illustrons (fig. 41) une petite plaque d'argent autrefois clouée sur du bois, sorte d'« icône » votive représentant un musicien (Apollon ou Orphée), tenant une cithare devant un autel.
Dans l'angle Nord-Est de la grande salle, on a découvert les vestiges d'un bâtiment à pièces rectangulaires du milieu du IVe s. av. J.-C. ; au Nord-Est, un bâtiment partiellement dégagé n'appartenait vraisemblablement pas au même complexe architectural, auquel il semble antérieur.
Une monnaie du Ve s. av. J.-C, avec la représentation d'une chèvre, trouvée fortuitement au Sud du Métrôon, pourrait confirmer l'identification de Vergina avec la capitale de la Macédoine antique, Aigai.
2) En ce qui concerne les fouilles du sanctuaire d'Eukléia, on peut se reporter aux résumés déjà parus dans le BCH 116 (1992), Chron., p. 901 et 117 (1993), Chron., p. 848. L'auteur étudie la statue colossale de serpent lové, que l'on peut identifier à Zeus Meilichios.
3) Le 3e rapport fournit de plus amples informations sur les vingt tombes du Ve-IIe s. av. J.-C, découvertes à l'Est et au Nord-Est du Grand Tumulus (cf. déjà BCH 116 [1992], Chron., p. 903).
On trouve dans les PraktArchEl (1990) [1993], p. 170-184, un compte rendu de M. Andronikos ⴕ et de ses collaborateurs sur les fouilles de 1990, dont les résultats avaient été résumés dans le BCH 115 (1991), Chron., p. 899.
P. Phaklaris publie, ArchDelt 41 (1986) (1991), A', p. 1-58, une riche collection de pièces de harnachement en fer et en bronze (brides, mors et éperons, dont plusieurs types encore inconnus), trouvées, pour certaines, dans la chambre de la tombe II du Grand Tumulus, pour la plupart d'entre elles, sur la voûte de la tombe, et dont la découverte avait été signalée dans le BCH 102 (1978), Chron., p. 706. Tous ces objets, en grande partie brûlés, avaient à l'origine été déposés sur le bûcher de crémation du corps. Les pièces de harnais, qui peuvent être datées de la 2e moitié du IVe s. av. J.-C, proviennent probablement d'un atelier macédonien, situé à Pella ou Amphipolis. Les quelques restes de quatre chevaux découverts sur la voûte attestent la pratique du sacrifice des chevaux en l'honneur du défunt.
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