ATHÈNES. – Bibliothèque d'Hadrien - 1991
En 1991, la Ire Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques a poursuivi les fouilles systématiques et les travaux de restauration dans la zone de la façade Ouest du bâtiment. Les recherches, dont les résultats sont exposés en détail dans AD 46 (1991) [1996] Β'1, p. 17-20, 26 [A. Chorémi, G. Tinginaga], ont porté sur le péristyle occidental, le propylon et la façade du monument.
Péristyle. — Dans la partie Ouest du péristyle occidental, le démontage de constructions post-byzantines et ottomanes a mis à nu une partie de l'euthyntéria et du stylobate du péristyle, qui est construit à cet endroit à l'aide de dalles remployées. Ce remaniement, comme le sol en carreaux de terre cuite découvert in situ contre le stylobate, date probablement de l'époque d'Herculius (Ve s., ap. J.-C.), à qui l'on attribue la réfection de la Bibliothèque pendant la basse Antiquité.
Contre le parement intérieur (oriental) du rempart incorporé au mur Ouest de la façade, trois couches d'enduit successives, au niveau du stylobate et du sol du péristyle, témoignent de l'aménagement de pièces dans cette partie du monument et de leur usage prolongé. Après une destruction qui affecta ces pièces ainsi que le rempart, ce dernier fut réparé, probablement à l'époque de Justinien (VIe s. ap. J.-C.), et l'on y incorpora alors les blocs de corniche de la façade de la Bibliothèque. Parmi les trouvailles de ce secteur on mentionne deux fragments de la base portant une inscription en l'honneur de T. Flavius Léonid[ès] (cf. Bull. 1997, 235).
Dans la partie Nord du péristyle (entre la 8e et la 11e colonne en partant du Nord), contre la paroi Est du stylobate, côté cour, on a dégagé un four de potier avec eschara et une canalisation en brique qui se dirige vers l'Éridanos, dont le lit correspond à l'actuelle rue Pandrossou.
Façade. — On a achevé le dégagement de la colonnade au Sud de la façade, ainsi que du rempart tardo-romain qui la prolonge ; la fouille a atteint le niveau de la cour romaine, dont il reste la substruction en mortier avec l'empreinte des dalles de marbre. Dans la cour on a recueilli une centaine de fragments de sculpture appartenant à la statue colossale de Nikè qui avait été découverte incorporée dans le mur occidental de la citerne (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1118).
La poursuite du démontage des murs du Voïvodaliki et des casernes d'Othon a d'autre part produit plusieurs fragments de sculptures, de blocs d'architecture et d'inscriptions : parmi eux, la moitié d'un chapiteau corinthien qui recolle avec un fragment existant, un catalogue d'offrandes et d'ustensiles d'un sanctuaire, probablement celui de Brauron (IVe s. av. J.-C.), une borne inscrite Λειμῶν (fig. 1) (cf. Bull. 1997, 1 10), un buste en relief d'une prêtresse d'Isis (fig. 2), un fragment de gargouille à tête de lion et un torse féminin d'époque romaine.
Propylon. — Dans un sondage effectué près du seuil de la porte du Propylon, on a exhumé un fragment de relief qui représente probablement une Nikè.
La restauration du Propylon a été entreprise en 1997, tandis que la poursuite du démontage des constructions d'époque ottomane fournissait plusieurs fragments sculptés ou inscrits, comme un buste d'éphèbe ou une base qui mentionne comme agonothète des grandes Panhellénies et grand-prêtre à vie Sebastos P. Ailios Ioulianos Dionysios de Nikopolis (180-184 ap. J.-C.). Ανθέμιον 5 (1999) p. 10-11.
avec la contribution de
Béatrice Detournay
Anna Philippa-Touchais
Yannis Varalis
BCH 122.2 (1998), p. 716-719
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