PÉTRÈS. - Ville hellénistique - 1991
Petres, Petrai, Peterskon
Les fouilles menées en 1984-1987 sur le site de la ville hellénistique ont permis de localiser les limites Sud, Ouest et Nord de sa fortification, ainsi que sa nécropole, située à l'Est de l'habitat. On a pu définir sur le plateau oriental deux types de maisons, à étage, l'un à façade étroite avec couloir, l'autre en Γ. Une fontaine, sur le replat oriental de la colline, était alimentée par une canalisation remarquablement conservée, au-dessus de laquelle passait une rue, de 2 m de large. L'étage des habitations était orné d'enduits peints. Le matériel recueilli permet de conclure à l'existence d'ateliers céramiques (cf. BCH 115 [1991], Chron., p. 904) et coroplastiques, ainsi qu'à la pratique du travail des métaux et en particulier du fer. Le trésor de monnaies mentionné dans le BCH 111 (1987), Chron., p. 547, comprenait des monnaies de bronze de Thessalonique, Pella et Philippe V. ArchDelt 42 (1987) [1992], B'2, p. 425.
On trouve en outre dans l'ΑΕΜΘ 5 (1991), p. 71-82, un rapport de P. Adam-Véléni sur la campagne de fouilles menée en 1991 dans la ville hellénistique. Entre les maisons du plateau Sud. et la maison « des Moules » (cf. BCH 111 [1987], Chron., p. 547 ; 115 [1991], Chron., p. 904), on a identifié le lit d'un cours d'eau, qui a arrêté l'extension urbaine à la périphérie du plateau. À l'Ouest de la maison « des Moules », l'une des pièces d'une autre maison partiellement dégagée a livré le skyphos (fig. 35) ; constitué de trois parois superposées : la couche extérieure est une croûte d'argile crue modelée, la couche intermédiaire, plus fine, est en argile cuite, on distingue à l'intérieur une feuille de bronze ; le vase a été découvert rempli de cendres. S'agit-il d'un moule de vase en bronze, d'un récipient recueillant le métal fondu destiné à être travaillé, ou, plus vraisemblablement, d'un vase utilisé au cours de l'opération d'extraction du cuivre ? Signalons que l'on n'avait jusqu'alors retrouvé sur le site que des restes de métallurgie du fer.
De la même pièce provient un pinax en terre cuite représentant Aphrodite chevauchant un bouc au galop, au-dessus de deux chèvres courant ; en haut à gauche figure un Éros sans ailes ; la représentation est encadrée de fleurs en terre cuite, peintes en rouge (fig. 36). L'Aphrodite Épitragia est rare en Macédoine ; cet objet, du début du IIe s. av. J.-C, est sans doute une importation de Grèce du Sud.
Dans le « domaine de la fontaine » (cf. BCH 115 [1991], Chron., p. 904), on a mis au jour sept pièces appartenant à trois ou quatre habitations. La couche de destruction de l'une d'entre elles a livré le skyphos à décor en relief (fig. 37) : représentant sur une face une gorgone et sur l'autre un satyre, entre lesquels deux grandes feuilles d'acanthe sont appliquées au-dessus des anses, ce vase est l'œuvre d'un atelier local ; il date de la 1re moitié du IIe s. av. J.-C.
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