THERMOS. - Temple d'Apollon et Stoa orientale - 1993
Thermon, Kefalovryson (JO89/1915)
Les travaux menés par I. Papapostolou ont porté en 1993 sur les deux secteurs explorés l'an passé :
1) Temple d'Apollon. — Les fouilles de contrôle effectuées dans le temple d'Apollon ont été poursuivies à l'extrémité Sud-Est du Mégaron B. Elles n'ont permis de retrouver, à l'extrémité Sud du mur oriental (a), aucun des éléments décrits par Rhomaios en 1915. On a en revanche repéré à nouveau des vestiges du dallage (cf. BCH 117 [1993], Chron., p. 820) qu'il interprétait comme le sol le plus ancien du Mégaron Β : il s'agit en fait d'un sol antérieur à la construction du mégaron, sur lequel s'appuie le mur a. Une vérification dans sa tranchée stratigraphique a confirmé les conclusions de Rhomaios : on peut affirmer que la construction du Mégaron Β a été précédée par un nivellement du terrain, en pente Nord/Sud — d'où la plus grande hauteur des fondations des murs au Sud qu'au Nord. Seul le second sol reconnu par Rhomaios, le sol de terre cuite, appartient au mégaron. Le bâtiment aurait donc été construit sur une place pourvue d'un autel. Le mur de soutènement se prolonge à l'Est du mur a.
À 1,50 m au Sud de l'extrémité Sud du mur a, une plaque de pierre horizontale ne peut être interprétée comme l'une des bases de la péristasis ellipsoïdale, comme le pensait Rhomaios (fig. 29) : il s'agit plutôt d'une fosse à sacrifices, qui n'était pas visible lorsque le mégaron était en usage. Sous l'extrémité occidentale du mur de la cella, on a dégagé un amas de terre mêlée d'éclats de taille et de pierres qui reposait sur le sol vierge ; une petite fosse protégée par des pierres contenait de la terre mêlée de matériau brûlé et de cendres, ainsi qu'un poignard en fer. La présence d'une plaque – partiellement conservée –, qui se dressait au milieu du tas de terre et la nature du matériel recueilli (dont trois pointes de lance et un poignard) suggèrent qu'il pourrait s'agir du tumulus abritant une sépulture, peut-être celle d'un héros dont le culte aurait préexisté à la construction du Mégaron B.
2) Stoa orientale. — On a mis au jour dans le mur oriental une nouvelle ouverture, de 7 m de large, avec seuil ; avec celle qui lui fait face à l'Ouest, elle permettait le passage de l'agora à la zone – encore non explorée – qui s'étend à l'Est de la stoa orientale. Dans la pièce qui occupa l'extrémité Sud de la stoa après sa reconstruction, on a découvert in situ le bas de colonnes de poros de la colonnade intérieure, entourées de fragments d'enduit rouge. L'un des deux sols dégagés présentait d'importantes traces de feu et a livré des fragments brûlés des statues et des panoplies de bronze que la pièce abritait.
La campagne s'est achevée sur la réalisation du premier plan général de l'agora et du sanctuaire (fig. 30). Ergon (1993) [1994], p. 44-58.
Les fouilles de 1990, dont les résultats avaient déjà été résumés dans le BCH 115 (1991), Chron., p. 882, font l'objet d'un rapport de I. Papapostolou, PraktArchEt (1990) [1993], p. 109-112.
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