LE MIRAMBELLO. - Dréros - 2009
Informations Générales
Numéro de la notice
1371
Année de l'opération
2009
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Dréros
Dréros
Notices et opérations liées
Description
Dans la continuité du programme entamé sur le site de Latô et après la campagne préparatoire de l’année 2008, l’exploration archéologique du site de Dréros a été entreprise, en collaboration avec l’éphorie d’Aghios Nikolaos et l’Université Paris 4 et avec l’appui de la municipalité de Néapolis (Alexandre Farnoux, Paris 4/EfA, Stavroula Apostolakou & Vassiliki Zôgraphaki, ΚΔ' ΕΠΚΑ). Dans le cadre d’un programme de cinq ans, la mission franco-grecque a entrepris une première série d’opérations de terrain, qui visaient trois objectifs :
- un nettoyage et une étude des vestiges dégagés lors des campagnes des années 1917, 1932, 1935 et 1936 à l’agora (secteur 1, fig. 1), autour de la citerne (secteur 2, fig. 2) et à l’« andreion » (secteur 4). Dans le secteur 1 (agora), la campagne 2009 visait principalement à déterminer l’époque de la première occupation de l’agora dite « archaïque » et à nettoyer l’ensemble des gradins mis au jour par les fouilleurs de 1932 et 1936 en vue de leur restauration. Au terme d’un premier sondage, il apparaît que les limites de « l’agora » ou sa chronologie doivent être revues. Le dégagement des gradins sur la limite Sud de l’agora a révélé leur importante dégradation (fig. 3); surtout, il apparaît que ce qui avait été interprété comme des gradins pourrait bien n’être qu’un accès à la citerne qui flanque cet espace sur son côté Sud. La construction de cette grande citerne, qu’une inscription date de la période hellénistique, pourrait avoir été un moyen de retenir les eaux qui s’écoulait sur la terrasse en contrebas. Cette citerne avait été dégagée en 1936. Après avoir supprimé l'abondante végétation qui couvrait les structures, la priorité a été donnée pour cette première campagne à la sécurisation du secteur et au dégagement des abords Sud. Enfin, au sommet de la colline, après l’enlèvement d’un remblai des fouilles anciennes, on a pu reconnaître un ensemble composé d’une terrasse et d’un bâtiment, là où Xanthoudidis ne voyait qu’un seul grand bâtiment à banquettes dans lequel on a voulu reconnaître un andreion (fig. 4). Au Nord du bâtiment, une petite terrasse en contrebas semble avoir accueilli un aménagement hydraulique destiné à recueillir l'eau s'écoulant de la terrasse supérieure. – Ce travail s’est accompagné d’une part d’un premier examen du matériel alors découvert, d’autre part de la numérisation complète des archives manuscrites et photographiques déposées à l’EfA.
- l’exploration d’un nouveau secteur (3) en contrebas du sommet de l’acropole Ouest a par ailleurs été entreprise : le secteur 3 est constitué d’une vaste esplanade en partie naturelle, en partie confortée artificiellement par de puissants murs. Après débroussaillage et nettoyage, deux sondages ont été ouverts, afin de préciser le plan, la nature et la date de plusieurs murs imposants. Un premier sondage, implanté dans la partie centrale de la terrasse, a permis de préciser les étapes de l’aménagement de l’esplanade, après un arasement du rocher. Le second sondage a été conduit dans l’angle d’une pièce visible en surface. Sous une épaisse couche de destruction, est apparu un autel maçonné (0,41 m de côté sur 0,75 m de hauteur : fig. 5), dont la partie inférieure conserve encore une trace de l’enduit. Dans la couche de destruction, ont été trouvées quatre statuettes en terre cuite : une figurine féminine péplophore, un homme drapé dans un himation, une femme allaitant un enfant et un masque de Silène (fig. 6), ainsi que plusieurs vases complets ou presque complets. Sur le sol en relation avec cet autel, reposaient de nombreux objets, tels une lame d’un couteau en fer, deux pointes de flèche et trois vases complets ; immédiatement au Sud de l’autel et en relation avec lui, était creusée une petite fosse d’un diamètre d’environ 0,35 m, qui contenait des cendres et du matériel osseux calciné. – Tout donne le sentiment d’une destruction et d’un abandon brutal à l’époque hellénistique.
- en troisième lieu, l’établissement d’un plan topographique (fig. 7) précis du site et des vestiges aujourd’hui visibles a permis de dresser un premier plan de la ville, dont la limite Sud apparaît nettement. De puissants murs de terrasse structurent le tissu urbain en plateformes successives, indépendantes des courbes de niveau. Par endroit il se dessine des tracés viaires qui suivent les courbes de niveau ou les recoupent.
Auteur de la notice
Dominique MULLIEZ
Références bibliographiques
D'après le rapport d'activités de l'École française d'Athènes.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2010-10-22 00:00:00
Dernière modification
2023-10-04 15:24:00
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