ATHÈNES. - Céramique - 1993
Kerameikos Excavations, Céramique
La campagne menée en 1993 par U. Knigge a comporté les travaux de fouilles et de restauration suivants :
1) La fouille de la Porte sacrée, dirigée par G. Kuhn, avait pour objectif l'étude des phases de construction thémistocléenne et de la haute époque hellénistique dans le secteur de l'Éridanos. Le canal qui passe à l'intérieur de la porte avait déjà été largement nettoyé et photographié dans les années 1930 sous la direction de K. Kübler, mais les travaux avaient été arrêtés. Afin de nettoyer à nouveau le fond du canal et les anciennes fondations de la porte, les remblais ont été enlevés, en partie à la pelle mécanique. Sous la voûte en encorbellement de la haute époque hellénistique, qui supporte le viaduc et un bastion, un imposant pavement thémistocléen a été mis au jour au fond de la rivière : conservé sur 6 m de long, il est constitué d'une double rangée de gros moellons de poros, combinés avec des blocs polygonaux de calcaire, dont la disposition est similaire à celle des fondations de la courtine Sud. Il couvre entièrement la largeur du lit de la rivière (ca 7 m), mais la présence de constructions postérieures empêche de le suivre jusqu'aux bords, formés des fondations des digues. Le pavement était destiné à renforcer le lit ; il couvrait à l'origine la totalité de la surface du canal à l'intérieur de la porte.
2) Dans le bâtiment Y, on a achevé avec la citerne 5 du péristyle les travaux concernant les citernes. La citerne 5, large de ca 1 m et profonde de ca 7 m, avait des parois et un fond recouverts d'un épais enduit. Le tiers supérieur de la maçonnerie présentait quatre ou cinq orifices d'accès. Près du fond, deux étroits passages, obstrués, hauts de 2,40-2,70 m, conduisaient respectivement vers le Sud et l'Ouest et étaient probablement à l'origine reliés aux citernes 1 et 4, situées au Sud et à l'Ouest du péristyle – sans que l'exiguïté des sondages, due à la menace d'effondrement des citernes, ait permis de s'en assurer.
3) Les travaux de restauration et de consolidation de la courtine Sud ont progressé. Le sommet du mur a été profondément recreusé afin de pouvoir scier les épaisses racines des fourrés de câpriers qui poussaient le mur vers l'extérieur et en menaçaient la stabilité. La terre enlevée à cette occasion n'a livré que des tessons romains, dont le plus récent datait du IVe s. ap. J.-C, et une petite tête (de satyre ?) en terre cuite.
L'auvent du musée, achevé en 1992, abrite désormais plusieurs monuments funéraires. Une aide financière privée a permis de poursuivre le programme de moulages, qui a concerné en particulier le lécythe d'Aristomachè.
B. Böttger publie, AM 107 (1992), p. 315-381, une étude des amphores datées d'entre l'époque impériale et la Basse Antiquité découvertes au Céramique depuis 1913, de leur utilisation sur le site, ainsi que des relations commerciales dont elles témoignent.
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