ATHÈNES. - Acropole - 1994
Acropolis, Acropole
L'ouvrage collectif de la Commission de Restauration des Monuments de l'Acropole, Συντήρηση της επιφάνειας των μνημείων της Ακρόπολης (Athènes, 1994), rassemble des études concernant l'état de dégradation des monuments, les travaux de nettoyage et de protection du marbre et des peintures encore conservées sur les blocs, ainsi que les méthodes et les matériaux employés pour la restauration.
1) Parthénon. — Des rapports sur les travaux effectués au Parthénon exposés lors de la 4e Rencontre internationale sur la Restauration des Monuments de l'Acropole (Athènes, 29-31/05/1994), nous retiendrons les résultats suivants :
— On a dressé le catalogue de vingt-neuf monuments, dont les blocs ont été réutilisés au IVe s. ap. J.-C. pour la réfection de la porte occidentale. Certains de ces blocs portent des inscriptions connues (IG I2 529, 534 ; IG II2 1424a, 1425, 1428, 3123, 3155, 3432, 3816, 4102, 4185, 4247). La nouvelle étude est basée sur les blocs les plus nombreux, non inscrits. Outre le quadrige de Pronapès (cf. BCH 110 [1986], Chron., p. 675), on présente pour la première fois les blocs conservés d'une copie du temple d'Athéna Nikè, ainsi que du monument d'Érechthée et Eumolpos, dont parle Pausanias (I 27,4-5).
— À l'occasion de la poursuite de l'étude des vestiges du plus ancien des temples en poros (Hékatompédon), on a pu constater que ce temple, périptère hexastyle, se trouvait à l'emplacement du Parthénon. L'identification des bases de ses acrotères a prouvé qu'aux angles de chacun des frontons se dressait un sphinx, et au sommet une grande palmette. Sur la face orientale, deux korès avaient été ajoutées ultérieurement de chaque côté de la palmette. Le décor de l'entablement comprenait, outre les lions (n° inv. AM 122), les panthères (n° inv. AM 552, 554) et la Gorgone (n° inv. AM 701), le petit quadrige (n° inv. AM 577) (fig. 1).
L'étude des alentours immédiats du temple a permis d'identifier avec certitude l'emplacement du monument de Callimaque, dont on avait retrouvé précédemment la partie inférieure de la colonne et la base (fig. 2), laquelle s'insère parfaitement dans une cavité du rocher située à quelques mètres au Nord de l'angle Nord-Est du Parthénon. On a par ailleurs continué à compléter le monument de Conon et Timothée (Pausanias, I 24,3). De l'assise supérieure de la base, en pierre noire d'Eleusis, on a conservé le bloc central, où sont encore visibles les encastrements des statues des deux stratèges. (Rapport de M. Korrès, 20/12/1994).
De l'exposé de P. Kalligas sur les travaux effectués en 1993 par la Ire ΕΠΚΑ sur l'Acropole, qui ont déjà fait l'objet d'un rapport dans le BCH 117 (1993), Chron., p. 764-766, nous retiendrons ici les identifications qui ont permis de compléter plusieurs des statues archaïques du musée, en particulier le chien de marbre n° 143, le lion n° 7527, et le «scribe» assis n° 629, dont la tête n'est autre que la «tête Fauvel», actuellement conservée au musée du Louvre. Presse, 30-31/03, avril.
J.C. Wright étudie, Hesperia 63 (1994), p. 323-360, l'entrée mycénienne située sur le flanc occidental de l'Acropole.
B.F. Cook, BSA 88 (1993), p. 183-185, a réexaminé le fronton oriental (A-C) du Parthénon et conclut que la base des deux chevaux du soleil avait été taillée avant leur mise en place dans l'angle du tympan.
Fr. Croissant, dans un article concernant le fronton de la Gigantomachie du Vieux Temple de l'Acropole (Hommages Marcadé, p. 61-77), remet en question la datation du quadrige proposée par Kl. Stähler et préfère revenir à la date traditionnelle de ca 520.
Y. Morizot, Hommages Marcadé, p. 29-44, conteste l'identification traditionnellement admise de la tête en marbre n° 122 du musée de l'Acropole comme tête de lion et propose d'y voir une tête d'ours, qu'elle rattache au sanctuaire d'Artémis Braurônia.
I. Trianti, AM 107 (1992), p. 187-197, publie un fragment de métope représentant un Centaure, qui permet une restitution assurée de la métope Sud n° 24.
W. Posch, AntKunst 37 (1994), p. 21-30, étudiant la frise Est du Parthénon, considère Phidias comme l'inventeur de la représentation en perspective.
Signalons la parution, sous la direction de P. Tournikiotis, d'un ouvrage intitulé Ο Παρθενώνας και η ακτινοβολία του στα νεότερα χρόνια (1994) – et de sa traduction anglaise, où sont abordés des thèmes divers (descriptions des voyageurs, influence du Parthénon sur l'architecture, la sculpture et la poésie modernes, le Parthénon avec ses couleurs d'origine, travaux de restauration...).
2) Propylées. — T. Tanoulas, dans deux articles publiés AM 107 (1992), p. 129-160 et 199-215, propose une nouvelle étude des vestiges de la citerne pré-mnésicléenne, et du lien entre les Propylées et le Bâtiment Nord-Ouest, d'où il conclut que toute la partie occidentale du mur Nord de l'Acropole est postérieure à 437 av. J.-C. On dispose désormais de l'ouvrage de T. Tanoulas, M. Ioannidou et A. Moraïtou, Μελέτη αποκαταστάσεως των Προπυλαίων (1994), où sont exposés les projets de restauration de la Pinacothèque et du bâtiment central, après une introduction à l'architecture et l'histoire des Propylées et une description de l'état actuel, puis une étude de la restauration des poutres de marbre et des plaques des lambris de plafond suivie du projet de restauration de l'aile Nord, enfin une étude archéologique, historique et architecturale, ainsi que géologique, physico-chimique et biologique, des dommages subis par la surface de la pierre.
3) Temple d'Athéna Nikè. — Dans The Sanotuary of Athena Nike in Alhens. Architectural Stages and Chronology, Hesperia Suppl. XXVI (1993), I.S. Mark passe en revue les études laissées par Balanos et Orlandos, afin d'étudier les différentes étapes de l'histoire architecturale du monument.
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