AIGION - 1990
Âge du Bronze - Bronze Moyen - Bronze Récent
Antiquité - Archaïque - Hellénistique - Romaine
Aigion, Vostitsa
Le Service archéologique a effectué, en 1990, une dizaine de fouilles d'urgence, dont les résultats sont présentés dans AD 45 (1990) [1995] Β'1, p. 137-139 [M. Pétropoulos, M. Kotsaki, L. Papakosta].
Acropole. — La limite Sud et la largeur (110 m) de l'établissement mycénien ont pu être précisées. Utilisée comme zone d'habitat pendant toute la durée de l'Age du Bronze (v. BCH 115 [1991] Chron. p. 871), puis de l'époque archaïque à l'époque byzantine, cette acropole servit de cimetière à l'Helladique Moyen (trois tombes à ciste dans un péribole et trois autres tombes isolées), au Géométrique Récent (14 pithoi funéraires, dont l'un contenait quatre grandes fibules et deux scarabées égyptiens en faïence) et à l'époque franque (tombes en fosse avec cerceuils en bois). À l'époque tardo-byzantine, un atelier céramique s'installa sur l'acropole : il en reste trois fours, dont deux sont très bien conservés (fig. 1), et soixante-deux fosses-dépotoirs ; la chambre de chauffe de l'un des fours avait servi de cache pour trois pithoi, plusieurs vases et divers objets en métal.
Ville basse. — Les sondages ont recoupé des constructions, des rues et des tombes.
1) Constructions. — Des murs d'époque hellénistique et des vestiges appartenant à une maison romaine (trois pièces pavées de mosaïques à motifs géométriques, un bassin plaqué de marbre) ont été fouillés rue Assimaki Photila ; un bâtiment absidal paléochrétien, qui était sans doute un bain, place de la Métropole.
2) Rues. — Les constructions de la rue Assimaki Photila étaient traversées par une rue d'époque romaine, large de 3,15 m, qui a été suivie sur près de 14 m. Une autre rue, dallée, recouvrant un grand collecteur voûté, a été mise au jour rue Kléoménous Oikonomou.
3) Tombes. — Trois tombes à ciste hellénistiques, pauvrement dotées, ont été découvertes dans la rue Haghiôn Apostolôn ; deux autres, dont une intacte, à l'angle des rues Anagenniséôs et Kouloura. Cette dernière, qui abritait une sépulture de femme, a livré une couronne d'or à feuilles de chêne, plusieurs bagues en or, une amulette représentant Dionysos barbu tenant un thyrse et un canthare, un miroir avec représentation de Satyre attaquant une femme, un strigile en argent et plusieurs vases en céramique. Nettement plus tardive, une tombe à ciste construite contenant quatre squelettes a été mise au jour rue Panayotopoulôn ; elle était couverte de plaques de poros et d'un meneau paléochrétien réutilisé.
La presse souligne, d'autre part, que les tremblements de terre de juin 1995 ont causé de graves dégâts aux monuments byzantins et modernes de la ville, notamment à l'église de la Présentation de la Vierge, à celle de Phanéroméni, à l'église Saint-André et au monastère des Taxiarques. Le musée archéologique, oeuvre de Ziller, qui venait d'être inauguré (v. BCH 119 [1995] Chron., p. 890), a lui aussi souffert, mais les dégâts causés aux collections elles-mêmes sont réparables.
Presse du 16 au 24.6.95.
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